LES ENTREPRISES FRANCAISES ET LES CONSEQUENCES DU #COVID-19 : LA FORMATION (31/08/2020)
COMMUNIQUE DE PRESSE (09/2020)
3ème volet des résultats d’une étude en profondeur menée en ligne auprès des entreprises françaises sur l’impact du #COVID-19
De nouveaux besoins de formation pour répondre à l’incertitude sur la fin de la crise sanitaire actuelle : un besoin « technique » pour maîtriser les outils du distanciel, mais plus important, un apprentissage des méthodes hybrides, distanciel et présentiel du management, et un besoin des dirigeants d’anticiper la gestion d’autres crises à venir pour eux-mêmes, leurs salariés, leurs clients et leurs partenaires.
Dans le cadre d’un partenariat avec la société Promise Consulting | Panel On The Web et IFG Exécutive Education (leader de la formation professionnelle), quatre enseignants-chercheurs ont mené une grande étude en ligne auprès des chefs d’entreprise français sur l’impact de la crise du #COVID-19.
PAROLES D’EXPERTS
Quatre chercheurs universitaires des universités de Corte (T. Fabiani et P. Terramorsi) et de Paris-Est (P. Jourdan et J.C. Pacitto) livrent ici leur décryptage sur la suite des enseignements de cette étude menée en ligne auprès de 400 chefs d’entreprise sur le territoire national. Un enseignement majeur : les dirigeants d’entreprises ont mesuré l’importance de former leurs salariés aux outils digitaux permettant le travail à distance, mais plus important sont demandeurs de formation sur le management de crise et la communication à adopter vis-à-vis de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise.
Le besoin de formation sort renforcé de la crise sanitaire
Le besoin de formation (80% de « oui certainement »+ « ou probablement ») l’emporte largement sur le besoin de réorganisation de l’activité (66%), les deux n’étant toutefois pas exclusive l’une de l’autre. Le besoin de formation est plus prononcé encore auprès des ETI et Grandes Entreprises (85%) versus les micro-entreprises et PME (74%)
A souligner une certaine hétérogénéité des secteurs d’activités : le besoin de formation se fait plus fortement ressentir dans le secteur de la construction (94%), puis des services et de l’énergie (81%), alors qu’il est moindre dans celui des transports (55%).
Le distanciel devient un outil indispensable pour la poursuite d’activité
Parmi les compétences sur lesquelles les dirigeants prévoient d’investir à court terme pour leurs salariés, une meilleure maîtrise des outils collaboratifs pour les grandes entreprises (92% de « oui certainement » + « oui probablement ») et tout de même encore 79% des dirigeants de micro-entreprises et PME. Pour petites et grandes entreprises, l’intensification de la pratique d’outils collaboratifs doit permettre d’accroître la part de télétravail (73% des ETI+GE et 56% des micro-entreprises et PME), dont l’usage est, il est vrai, encore peu répandu dans les entreprises de petites tailles.
L’approche hybride distancielle + présentielle plébiscitée cependant pour la formation du personnel salarié
Si le télétravail a fait un bon dans les pratiques des entreprises pour répondre à la contrainte du confinement, c’est l’approche hybride associant une part de présentiel et une part de distanciel qui est plus massivement envisagée pour répondre aux besoins de formation des entreprises.
De nouvelles valeurs et postures sur lesquels investir pour développer la palette des savoir-être nécessaires
Pour affronter un découragement lié à une conjoncture sanitaire et économique complexe, les dirigeants d’entreprises soulignent la nécessité d’une émulation positive, et le souci de développer une attitude d’empathie bienveillante chez tous leurs collaborateurs : 15% des ETI+GTE et 12% des micro-entreprises et PME.
La notion d’autonomie et de responsabilité est également importante aux yeux des dirigeants, et ce quel que soit la taille des entreprises, même si elle est logiquement plus souvent mise en avant par les dirigeants de micro-entreprises et de PME, en raison de circuits hiérarchiques plus courts : 14% des dirigeants de micro et PME classent cette valeur en tête des savoir-être qu’il est indispensable de développer contre 10% des dirigeants d’ETI et de grandes entreprises.
Autre tendance qu’il convient de suivre de près : l’appétence pour des formations beaucoup plus personnalisées qui pourraient aller jusqu’à un accompagnement post-formation dans un souci d’opérationnalisation et d’appropriation : 46% des dirigeants se disent intéressés par ce type de dispositifs, un souci encore plus accentué auprès des dirigeants des plus petites entreprises (51%).
Autre tendance : un intérêt marqué des dirigeants d’entreprises pour des formations plus personnalisées, qui concilient la formation et le suivi de sa mise en pratique dans un souci d’opérationnalisation et d’appropriation.
Ce qu'il faut retenir
Les dirigeants d’entreprises français ont mesuré l’importance de former leurs salariés aux outils permettant le travail à distance, mais ils sont également demandeurs de formation sur le management de crise et sur le développement de valeurs positives chez l’ensemble de leurs collaborateurs.
Les besoins de formation sortent renforcés de la crise sanitaire, et ce quels que soient les tailles des entreprises et les secteurs d’activités, même si des disparités demeurent entre les ETI et Grandes Entreprises et les micro-entreprises et PME.
Le distanciel et partant les outils collaboratifs, en raison du rôle qu’ils ont joué dans la poursuite d’activité pendant la période de confinement, sont des compétences jugées essentielles à acquérir ou à renforcer à un horizon court terme, selon les dirigeants d’entreprises interrogés.
L’approche hybride, associant un juste équilibre entre distanciel et présentiel, est la pratique la plus souvent envisagée pour la formation du personnel salarié. Ceci afin de réaliser le juste équilibre entre l’apprentissage d’outils et de techniques (outils collaboratifs, travail à distance, etc.) et celui de nouvelles postures et valeurs.
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