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    [#CONSOLAB] [MARQUE] | #Entremont se #diversifie et s'#internationalise | @LESECHOS

    DE MARIE-JOSE COUGARD | LES ECHOS | http://bit.ly/2gWR0uE

    #Entremont se #diversifie et s'#internationalise 

    Le numéro un européen de l'emmental se donne cinq ans pour réduire sa dépendance au marché français à la moitié de son chiffre d'affaires.

    Sept ans après son rachat par la coopérative Sodiaal, Entremont, le leader européen de l'emmental, estime avoir suffisamment gagné en compétitivité pour accélérer son internationalisation. Le fromager affiche un chiffre d'affaires de 1,15 milliard d'euros en 2017 et revendique un bilan sain, où la dette a été divisée par deux à environ 230 millions d'euros.

    L'organisation du groupe a été profondément remaniée depuis le rachat, les sites industriels robotisés et spécialisés après le licenciement de 10 % du personnel. Les gammes de fromages ont été elles aussi largement revisitées au profit d'une plus grande qualité et de la création de marques.

    « Notre objectif est de réaliser la moitié de nos ventes en dehors de la France d'ici à 2022. L'exportation est juste vitale dans notre métier », dit François Boudon, le président d'Entremont. Le processus d'internationalisation a déjà été entamé, avec un quasi-doublement de la part du commerce réalisée à l'étranger. De 20 % en 2012, elle est passée à 36 % en 2017.

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    Mais la guerre des prix dans les linéaires de la distribution pousse à aller plus loin encore pour mieux rentabiliser un produit aussi basique que l'emmental, tout particulièrement le râpé. L'emmental fait les plus gros volumes de fromage commercialisés en France et le râpé l'essentiel d'un marché. « On consomme plus de râpé dans une vie que de Roquefort », résume François Boudon en guise de clin d'oeil.

    Entremont fabrique en Allemagne de longue date et dispose de bureaux commerciaux en Belgique et en Italie. Son objectif est de développer fortement son activité sous des horizons plus lointains, comme l'Asie et l'Afrique et l'Amérique du nord grâce à « des investissements importants. Pas nécessairement sur l'emmental, mais sur d'autres fromages qui seront lancés en 2018 », indique François Boudon : la raclette, le cheddar, les tranches spécial hamburgers, les fondus qui commencent à connaître un réel succès en Chine, dans la pâtisserie et dans les produits agroalimentaires. Le marché russe sous embargo est toujours fermé aux produits européens.

    Entremont a augmenté ses ventes de 10 % en volume et en valeur en 2017 sur un marché national atone à +0,3 %. « L'année a été meilleure que les deux précédentes, durant laquelle nous devions rivaliser avec une Europe du nord où le lait était payé 250 euros la tonne, quand, en France, on le payait 300 euros. Trop peu pour le producteur, mais trop pour l'industrie compte tenu de la concurrence », dit François Boudon.

    Grevé de dettes en 2009, 462 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros, en perte, le leader européen de l'emmental a été cédé par Albert Frère en 2010 à Sodiaal (Candia) au terme d'une bagarre homérique avec Lactalis.