Publié par Les Échos - le 28 Mai 2020
Au premier trimestre, la production de crédit à la consommation a diminué de 5 % en France, sur un an, une situation que le confinement a forcément dégradé. Les spécialistes multiplient les initiatives pour aménager les dettes et faciliter les demandes de report.
La crise sanitaire a brisé net l'élan du crédit à la consommation. Depuis cinq ans, ce mode de financement avait connu une embellie en France alors que les consommateurs - par comparaison aux pays voisins ou aux États-Unis - en sont traditionnellement peu friands.
Report des échéances
Au premier trimestre, la production de nouveau crédits a reculé en raison de l'arrêt de la consommation lié au confinement. Le montant total des crédits à la consommation a baissé de plus de 5 %, à 10,2 milliards d'euros, soit « la plus forte contraction trimestrielle depuis le premier trimestre 2012 », précise l'Association française des sociétés financières. Et encore, la baisse a été de 25 % en mars !
La quasi-totalité des métiers ont souffert, avec une baisse de l'activité particulièrement marquée pour les financements d'automobiles d'occasion (-11,1 %) ou de véhicules neufs (-9,3 %). Les prêts personnels sont pour leur part en recul de plus de 6 % sur un an.