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    [#CONSOLAB] [DISTRIBUTEURS] | #Distributeurs #physiques et #pure #players : l'#heure de la #convergence | @FASHIONNETWORK

    DE MARION DESLANDES ET MATTHIEU GUINEBAULT | FASHION NETWORK | http://bit.ly/2C7BAA8

    #Distributeurs #physiques et #pure #players : l'#heure de la #convergence

    Dans le futur, « avoir un réseau physique et une marque forte ne suffira pas. Ne pas avoir de réseau physique sera un handicap sérieux ». Ces mots concluaient en 2011 le livre blanc réalisé Catherine Barba pour le compte de la Fédération de la vente en ligne (Fevad), qui prédisait que « l’enjeu sera pour les commerçants d’aller vers la culture qu’il leur manque ». Sept ans plus tard, Monoprix annonce ce 19 février 2018 son intention d'acheter l'e-shop Sarenza. Nouvelle illustration de rapprochements qui n’ont jamais été aussi nombreux entre acteurs de la distribution physique et en ligne.

    « Les conditions de marché difficiles obligent les acteurs à identifier des éléments de massification et de volume, résume Philippe Nobilé, directeur retail du cabinet de conseil en stratégie Boston Consulting Group. Fusionner, c’est trouver des leviers de croissance sur un marché globalement en décroissance sur les cinq dernières années ».

    Le mouvement de concentration n’est pas nouveau. Mais il a longtemps été à sens unique. A la fin des années 2000, c’était fièrement que les acteurs historiques de la vente physique annonçaient le déploiement de leurs boutiques en ligne. De son côté, le foisonnant marché des pure players voyait progressivement ses rangs s’éclaircir à mesure que des leaders en émergeaient. C’est alors que des acteurs du commerce physique commencèrent à acquérir certaines de ces pépites du web, à l’instar du promoteur Altarea-Cogedim s’offrant RueduCommerce en 2012 pour 100 millions d’euros.

    Mais c’était sans compter sur la riposte des acteurs du web, devenus pour certains des mastodontes capables de débourser des dizaines de millions d’euros pour s’offrir leurs aïeux de la vente physique, renversant ainsi le rapport de force.

    L'attrait du physique

    En janvier, l’historique chausseur André, mis en vente par le groupe Vivarte, est tombé dans l’escarcelle de Spartoo. L’e-commerçant grenoblois acquiert là un réseau de 200 boutiques, et ce à moindre frais selon les syndicats. Un double défi s’annonce : sauver un réseau où de nombreux points de vente sont dans le rouge, et créer des passerelles avec le web. Spartoo injectera 10 à 15 millions d’euros pour rénover le parc, et introduira dans les boutiques André des marques internationales (comme Adidas, Vans ou Geox) pour redynamiser le trafic. Ces boutiques serviront aussi de point de retrait colis pour les clients du portail. Un ancrage dans le monde réel devenu capital pour l’e-commerçant : « Nous, nous voyons le monde d’Internet comme une commodité : on sait ce qu’on veut, on compare, on achète ..., décrit Boris Saragaglia, le cofondateur de Spartoo. C’est assez froid. Il y a peu de sens, peu d’émotions. Et donc peu de fidélisation. Or, pour un multimarque, c’est la clef. Un client de magasin physique est 50 % plus fidèle qu’un cyberacheteur ».

    Cette opération franco-française intervient quelques mois seulement après le séisme ayant secoué la distribution américaine, à savoir le rachat du réseau de 470 supermarchés bio Whole Food par le géant de la vente en ligne Amazon. Une acquisition à 137 milliards de dollars qui s’inscrit dans la logique du déploiement massif du service de livraisons alimentaires à domicile Amazon Prime Now. Et si la presse américaine a largement relayé en ce début d’année la possibilité de voir Amazon ajouter l’enseigne Target et ses près de 2 000 magasins à son tableau de chasse, c’est sur un autre terrain que le pure player franchit une étape symbolique : l’acteur de la vente en ligne vient d’apporter au commerce physique le premier magasin totalement dénué de caisse.

    L’offensive massive d’Amazon n’a d’ailleurs pas été sans inspirer les géants chinois. En novembre, le leader de la vente en ligne Alibaba s’alliait avec Auchan pour entrer au capital de Ruentex, qui compte 490 grandes surfaces alimentaires en Chine. Quant au leader chinois des réseaux sociaux Tencent (WeChat), il vient d’arriver au capital de Carrefour Chine (350 magasins). Quelques mois plus tôt, c’est le géant américain Walmart qui cédait son activité e-commerce au portail chinois JD.com.

    A armes égales ?

    Les pure players ont donc désormais le regard tourné vers des enseignes physiques potentiellement à portée de leur bourse. Mais cette volonté des acteurs du web reste pour l’heure marginale. « Nous sommes peu nombreux à partir d'Internet pour aller en boutique, relativise Sandrine Guichard, directrice maison, retail et B2B de La Redoute au JDN. Ce mouvement est assez nouveau. L'idée est que convergent ces deux mondes. »

    Cette convergence s’est une nouvelle fois concrétisée ce 19 février avec l’annonce par Monoprix de négociations exclusives engagées pour racheter Sarenza, le portail dédié aux chaussures et accessoires. Ce ne serait pas le premier acteur du web a être acquis par la maison-mère de Monoprix, le groupe Casino, qui avait racheté en 2012 le site MonShowroom, devenu l’e-shop Msr. Ne misant plus sur son site existant, Monoprix prépare pour septembre le lancement d’un site multimarque indépendant, dédié au prêt-à-porter et aux accessoires, qui absorbera totalement l’outil technique et les compétences de Msr. De son côté, l'e-commerçant Sarenza a réalisé l’an passé 250 millions d’euros de ventes, fort de 650 marques, dont les siennes propres. Son dirigeant Stéphane Treppoz avait annoncé dès 2015 que le portail serait vendu ou introduit en Bourse dans les trois ans. Par cette acquisition, Monoprix affirme son ambition nouvelle, celle de s’imposer comme « un leader omnicanal du lifestyle », comme le martèle sa maison-mère le groupe Casino dans un communiqué.

    Un rapprochement entre distributeurs physiques et du monde numérique que La Redoute vient aussi illustrer via son projet d’acquisition par le groupe Galeries Lafayette, annoncé en août dernier. L’enseigne de grands magasins a saisi l’urgence d’accélérer sa digitalisation. En 2016, elle ne réalisait que 2 % de ses ventes via le e-commerce. Renforcée par l’ex-véadiste, elle ambitionne d’atteindre les 30 % en 2020, et de former à cette échéance une entité pesant 5,5 milliards d’euros de ventes. Ce rapprochement doit aussi permettre de nombreuses synergies en vue de créer un leader du commerce omnicanal. « On ne va rien s’interdire et explorer tous les partages possibles, qu’il s’agisse de l’offre, de la data ou des fichiers clients », annonçait Eric Courteille, le codirigeant de La Redoute lors de l’annonce de la transaction. Parmi les incarnations de cette recherche de synergies, l’offre mode de La Redoute prendra bientôt place au sein du grand magasin.

    L’autre grande enseigne tricolore de grands magasins, Printemps, avait elle-même mené fin 2013 une acquisition ciblée dans le cadre de sa stratégie multicanale en rachetant le site de vente en ligne Place des Tendances au groupe audiovisuel TF1.

    ShowroomPrivé n’a lui non plus pas échappé au phénomène de convergence. Les 17 % acquis l’an passé par Steinhoff (groupe Conforama) ont été repris en janvier 2018 par Carrefour. Déjà propriétaire de RueDuCommerce, le groupe entend investir 2,8 milliards d’euros sur le web, notamment afin d’armer sa marque Carrefour.fr face aux assauts d’Amazon. Sur le créneau du luxe également, les liens s’intensifient. Richemont a ainsi annoncé en janvier son intention de posséder la totalité de l’e-commerçant de luxe Yoox-Net-à-Porter, lui qui détenait déjà 75 % de ses actions. Le groupe suisse voulant investir davantage « dans divers domaines tels que la technologie, la logistique, et le marketing ».

    L’hybridation des modèles

    D’autres opérations pourraient encore s’opérer à l’initiative des retailers. Comme nous le laisse entendre Laurent Milchior, cogérant du groupe français Etam, qui étudie actuellement un rapprochement avec un acteur du web pour accélérer sa transformation digitale. « Il ne faut pas non plus sortir les clients des magasins, mais plutôt accroître les liens entre digital et physique », nuance le dirigeant, qui réalise pour l’heure entre 5 et 10 % de son activité via ses différents sites e-commerce. Et d’ajouter : « Le volet fidélisation est à faire évoluer vers l’individualisation : demain, chaque client aura sa politique de prix et des offres personnalisées selon ses achats ».

    Distributeurs, physiques, pure players, heure, convergence

    Car l’écart entre l'expérience client online et offline n’est pas sans jouer en défaveur de l’e-commerce. « En dépit des progrès technologiques, leur mode de distribution reste amputé de dimensions aussi essentielles que l’expérience physique et polysensorielle (toucher, vue, odorat etc.), le contact humain impliquant la notion de conseil ou encore l’association du client à l’univers des marques », détaille Antoine Salmon, directeur du département retail-locatif chez Knight Frank, pour qui une prise de conscience est intervenue chez les acteurs du web.

    « L’idée est de massifier les achats, optimiser les coûts, et devenir le plus omnicanal possible, le plus vite possible », explique le délégué général de Procos, Emmanuel Le Roch. Galeries Lafayette-La Redoute, Showroom-Carrefour… On constate une hybridation des modèles. De grandes manœuvres pour essayer de contrer un peu Amazon ».

    Mais tout n’est pas si simple entre des acteurs aux us et coutumes très différents. « Les distributeurs souhaitent profiter d’une organisation plus agile et innovante qui caractérise les pure players. Mais l’envers du décor est que cela peut générer un problème de culture, d’incompréhension : le risque d’échec est alors assez important », met en garde Philippe Nobilé du Boston Consulting Group.

    Une concentration appelée à s'intensifier

    De nouveaux bouleversements sont-ils à venir ? Les choses risquent encore de changer, prédit Philippe Nobilé : « Le nombre de mètres carrés de commerces par consommateur est plus élevé en France qu’ailleurs, la pénétration en ligne accuse donc du retard dans notre pays. Si un grand acteur du e-commerce comme Amazon venait à acquérir un réseau physique conséquent dans l’Hexagone, il prendra pied très vite et bousculera le marché très rapidement ».

    Un sentiment partagé par Antoine Salmon de Knight Frank : « Nous ne sommes qu’à l’aube de cette mutation. Les anciens pure players des deux bords entendent bien tirer parti du meilleur de chacun des modèles, quitte à inventer un commerce du troisième type. Une évolution qui est loin d’être achevée aujourd’hui ». Et Philippe Nobilé de renchérir : « Cette tendance à la convergence n’a aucune raison de ralentir à l’avenir. Les conditions du marché ne sont pas près de s’améliorer : un effet de concentration très important est à venir ».

    La question n’est donc plus de savoir si évolution il y a, mais qui en seront les protagonistes. De La Redoute à Spartoo en passant par Place des Tendances et Showroomprivé, les rapprochements ont pour l’heure mis en scène des acteurs franco-français, mais des unions internationales seraient à même de rebattre toutes les cartes.

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    [#CONSOLAB] [DISTRIBUTION] | Les #distributeurs ayant #adopté une démarche #test&learn seraient plus #performants | @ECOMMERCEMAG.FR

    DE STEPHANIE MARIUS | ECOMMERCE MAG.FR | http://bit.ly/2ENldG3

    Les #distributeurs ayant #adopté une démarche #test&learn seraient plus #performants 

    60% des distributeurs qui s'appuient sur une démarche test&learn n'ont pas fermé de magasin ou ont vu leurs ventes remonter, selon un rapport d'Applied Predictice Technologies et The Economist Intelligence Unit cité par Anthony Bruce, p-dg de l'entreprise, lors de sa keynote au Retail's Big Show.

    La pression accrue de la concurrence de l'e-commerce a touché principalement les acteurs traditionnels. Plus de la moitié des distributeurs dans le monde ont fermé leurs magasins au cours des trois dernières années en raison de cette concurrence, indique un rapport publié par l'éditeur Applied Predictive Technologies (APT), en collaboration avec The Economist Intelligence Unit. Le document s'appuie sur les résultats d'une enquête menée auprès de dirigeants du secteur du retail en France, en Allemagne et au Royaume Uni. "L'e-commerce a fait des ravages chez les distributeurs traditionnels et, comme le révèle les résultats de l'enquête, six répondants sur dix ont fermé des magasins au cours des trois dernières années en raison de la concurrence de l'e-commerce, a déclaré Pete Swabey, directeur de la rédaction, EMEA Thought Leadership, The Economist Intelligence Unit. Mais l'enquête souligne également les stratégies adoptées par ces distributeurs pour faire face à ce fléau. Il s'agit notamment d'un élargissement des assortiments produits, d'une réduction des prix et de l'extension de leurs programmes de fidélisation pour mieux comprendre le comportement des clients. Les retailers mettent également l'accent sur l'expérience d'achat en magasin, notamment par la formation du personnel."

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    Cependant, le rapport montre que les distributeurs traditionnels réagissent. Ces derniers luttent contre la concurrence croissante des pure players de l'e-commerce en mettant en place les stratégies suivantes :

    • 75% des distributeurs traditionnels ont déclaré avoir augmenté leurs investissements dans les canaux de vente en ligne.
    • 70% des répondants ont déclaré avoir investi pour mieux former les employés pour qu'ils soient mieux informés, et 58% ont évoqué la formation des employés pour qu'ils soient davantage axés sur le service à la clientèle.
    • La majorité des distributeurs a répondu à l'inventaire infini proposé sur Internet en élargissant leurs gammes de produits: 68% ont élargi leur assortiment en magasin.
    • Plus de la moitié des personnes interrogées (54%) ont mis en place des programmes de fidélisation afin d'approfondir leur connaissance client et 24% prévoient de le faire à l'avenir.
    • En réponse à la pression sur les prix exercés par les pure players de l'e-commerce, 44% des personnes interrogées ont réduit leurs prix et 12% prévoient de le faire dans les années à venir.
    • Près des trois quarts (72 %) des distributeurs ayant fermé des magasins mais ayant réussi à renouer avec la croissance ont mis en oeuvre des réductions de prix.

    APT propose cinq stratégies à adopter par les distributeurs brick and mortar face à la concurrence de l'e-commerce électronique:

    • Mobiliser les collaborateurs pour qu'ils soient un élément-clé de l'expérience en magasin en tant que tel.
    • Utiliser la connaissance client pour générer des revenus incrémentaux sans se limiter à proposer de simples promotions.
    • Affiner les stratégies de détermination des prix de manière ciblée.
    • Adopter une approche chirurgicale des fermetures et de transformation des magasins.
    • Mesurez l'impact de toutes ses actions sur l'ensemble des canaux de vente.