DE MAGALI PICARD | LSA | http://bit.ly/2DgIos9
#Leroy #Merlin essaie un #troisième #modèle de #Techshop à #Station F
Prototyper des objets, c'est possible au Techshop de Station F qui a ouvert début décembre. Avec cette troisième unité en France, Leroy Merlin poursuit son expérience de bricolage 3.0.
Et de trois. Après Ivry-sur Seine à l'automne 2015 et Lille au printemps 2017, Leroy Merlin a ouvert début décembre un troisième Techshop en plein coeur de l'un des plus gros incubateurs de start-up en France, Station F, dans le 13ème arrondissement à Paris. Perceuses à colonnes, fraiseuses à commande numérique, imprimantes 3D : les entrepreneurs (neuses) présents sur place peuvent avoir accès à des machines qu'ils ne pourraient pas s'offrir en réalité et faire des prototypes d'objets. Atelier 3D, "la couveuse" propose par exemple une dizaine d'imprimantes ; un atelier de moulage permet de faire des mini-séries et, bientôt, des brodeuses et des machines à faire des transferts compléteront le parc de machines. "Nos clients font tous partie de l'écosystème de Station F, précise Maud Bérenger, qui dirige à la fois celui d'Ivry-sur-Seine et celui de Station F. Ils viennent deux à trois fois par semaine et nous les accompagnons sur les machines".
Issue d'un partenariat avec la jeune pousse américaine Techshop noué il y a deux ans, qui comprend 14 sites dans le monde, la greffe prend peu à peu en France. Depuis deux ans, Leroy Merlin, numéro un du bricolage en France avec 137 magasins et plus de 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires, expérimente plusieurs modèles. A Ivry-sur-Seine, le Techshop est accolé à un magasin classique, ciblant ainsi les bricoleurs experts qui voudraient passer de l'un à l'autre. A Lille, il est adossé à l'Université et s'adresse aux étudiants. Ici, il vise clairement les start-up installées à Station F. Autre changement par rapport aux deux autres Techshops, des forfaits à la journée alors qu'ils étaient forcément annuels. "Nous analysons et nous apprenons, explique Maud Bérenger. Il fallait offrir plus de souplesse".
Loin d'être profitable -Leroy Merlin parle d'un retour sur investissement d'ici cinq à dix ans-, le modèle Techshop sert de laboratoire à Leroy Merlin pour toucher les "makers" et rajeunir, au passage, ses clients. Car ces derniers vieillissent : ils ont en moyenne 53 ans, quand celui d'un Techshop a moins de 30 ans. Ce ne sont plus seulement les clients de Leroy Merlin que Techshop veut toucher, mais aussi les entreprises. "Elles prennent une part de plus en plus importante, note Maud Bérenger, qui chiffre à 30% leur poids dans le chiffre d'affaires. Nous mettons à leur disposition un designer, un ingénieur, un ébéniste". Autant de métiers présents parmi le personnel de Techshop.