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grenouille - Page 3

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    [#Kawa #Marketing] - Démultiplier les points de contact sans être intrusif

    LE MARKETING DE LA GRENOUILLE

    Nouvelles stratégies de marques pour nouveaux consommateurs

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    C’est probablement l’un des enjeux les plus importants pour les marques et la distribution. Dans la mesure où le touche-à-tout est, au même titre que le vigile, connecté en permanence, il est imprévisible sur la stratégie qu’il adoptera, en vue de l’achat projeté, et sur le moment où il décidera de la mettre en œuvre et pour au moins deux raisons :

    1. Invoquons d’abord le temps libre dont il dispose, une opportunité favorable, le déplacement dans un lieu d’achat optimisé, une recommandation de dernière minute, qui sont autant d’incitations à procéder à l’achat ou à adopter une stratégie particulière d’achat. Dès lors la linéarité du parcours d’achat, le caractère séquentiel des étapes suivies (recherche d’information, comparaison, décision, achat, etc.), le côté plus ou moins prévisible de la démarche dans le temps et l’espace sont autant d’hypothèses du marketing traditionnel[i] qui s’appliquent mal au touche-à-tout, surtout à l’ère du digital, du social et du mobile.
    2. Il faut y ajouter la logique qui préside aujourd’hui au recours aux technologies : une utilisation n’importe quand, depuis n’importe quel lieu, à partir de n’importe quel support, que les anglo-saxons résument par l’acronyme ATAWAD («Any Time, Any Where, Any Device »). Les modèles les plus récents du parcours d’achat insistent donc sur le caractère en boucle de la démarche et sur la possibilité pour le consommateur d’entrer dans un cycle d’achat depuis n’importe quelle étape[ii].

    Ces deux constats induisent un changement fondamental pour les marques et les distributeurs dans leur façon de s’adresser au touche-à-tout : la nécessité de démultiplier les points de contact en veillant à entretenir une présence à l’esprit constante, sans pour autant se montrer intrusive. Beaucoup d’initiatives pourraient être citées. Notamment celle de la marque Nivea au Brésil, aidée en cela par l’agence DDB, qui nous paraît être une bonne illustration de la façon d’entretenir une présence utile, cohérente avec sa mission de marque, sans pour autant être dérangeante, bien au contraire (cf. encadré 7).

     

     

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    [#Kawa #Marketing]- Enrichir l'expérience en magasin : plus facile à dire qu'à faire

    LE MARKETING DE LA GRENOUILLE

    Nouvelles stratégies de marques pour nouveaux consommateurs

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    Reste une dernière suggestion également évoquée par Karine Picot-Coupey : elle consiste à faire évoluer constamment le design et l’atmosphère du magasin pour susciter l’intérêt et donner l’envie de revenir. Il est évident que l’organisation spatiale et architecturale de l’espace de vente, au même titre que la mise en évidence des produits, sont soumises à des contraintes plus fortes en magasin que dans le monde virtuel. Il s’ensuit une réelle difficulté pour les magasins physiques à suivre le rythme d’évolution du magasin virtuel, qui véhicule ainsi une image de dynamisme et d’innovation permanente, ce qui contribue à renouveler l’expérience d’achat.

    Comment compenser ce handicap ?

    Tout d’abord, en jouant sur les sens (le toucher, l’odeur, etc.) que seul un espace physique peut convenablement mettre en scène : c’est la démarche adoptée par l’enseigne allemande Globetrotter (cf. encadré 7).

    Ensuite, en se démarquant nettement de l’offre en ligne pour que le magasin physique soit aussi un lieu d’exposition et de vente d’objets éphémères, de collections uniques, créateur d’événements VIP : c’est le positionnement recherché par le magasin Colette Paris[i], concept store de luxe, sis rue Saint Honoré à Paris, qui s’associe régulièrement avec les plus grandes marques de luxe pour proposer une sélection d’articles éphémères et parfois exclusifs, « chinés » partout dans le monde.

     

    [i]  La boutique de 700 m2 environ ouverte en 1997 par Colette Roussaux et sa fille, diplômée de l’Ecole du Louvre et actuelle directrice artistique de la boutique. La boutique se veut un point de convergence des univers de la mode, du parfum, du design, de la musique, de l’édition, de la photo et des hautes technologies avec un choix de marques et de produits très exclusif. Un positionnement assumé qui a valu entre autres à la boutique parisienne d’être choisie par la marque Apple pour une commercialisation en avant-première de son Apple Watch en avril 2015 (source : http://www.igen.fr. – 24/04/2015).

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    [#Kawa #Marketing] - Introduction : une démarche qui part d'un constat

    LE MARKETING DE LA GRENOUILLE

    Nouvelles stratégies de marques pour nouveaux consommateurs

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    Notre démarche collective part d'un constat : la crise structurelle autant que conjoncturelle que traversent les économies mondiales - et plus encore l'économie française - n'a pas créé le conso-battant, elle l'a simplement révélé. Il n'est jamais facile de suivre un phénomène dans le temps et d'en délimiter les principales étapes d'évolution. Pour autant, il est admis que le conso-battant est né d'une forme de remise en cause du paradigme de la grande consommation. Ce paradigme sous-tend que le consommateur est peu acteur dans l’orientation de sa consommation, qu'il en est en quelque sorte dépossédé par les forces du marché, de la production, de la distribution, de la communication, des mass média, etc. L'acte d'achat prend alors une valeur statutaire, symbolique, sociale et culturelle et non plus uniquement fonctionnelle. Il est le jeu de forces émotionnelles qui échappent en partie à toute forme de rationalisation.

    C'est bien ce paradigme qui domina pendant les Trente Glorieuses et qui fut à l'origine de la consommation de masse, telle que décrite dans l'ouvrage de J. Fourastié, "Les Trente Glorieuses, ou la révolution invisible de 1946 à 1975". Or, depuis cette époque, les économies modernes sont entrées dans des phases de croissance nulle ou faible dont il est difficile de prévoir l'issue. Force est de constater que la génération née dans les années 70 n'a guère connu que la crise ou les crises (crises pétrolières, financières, immobilières, économiques, de la bulle Internet, des subprimes, de la dette publique, crises diplomatiques et militaires dans le monde, etc.). Face à ce marasme presque continu (en France, les années d'embellie ont été rares), la grande distribution n'a usé dans un premier temps que d'une seule arme : la baisse des prix après la période inflationniste des années 1974-1986. Cette baisse des prix s'est traduite par la multiplication des rabais, des remises, des promotions, un développement des enseignes de discount, l'apparition de grandes surfaces de déstockage et la montée en puissance des marques premiers prix ou de distributeurs. Toutefois force est de constater que, méritoire à ses débuts, cette seule réponse est aujourd'hui insuffisante, ainsi que l'atteste, par exemple, le bilan très mitigé des soldes d'hiver et d'été depuis quelques années ou la guerre des enseignes de distribution alimentaire à coups de publicités comparatives sur les prix, sans gain notable de parts de marchés ou de volumes de ventes. S'imaginer que l'on peut séduire à long terme le consommateur sur cette seule variable, c'est sans doute se méprendre sur la posture durable que le conso-battant adopte aujourd'hui.

    En effet, une nouvelle tendance s'impose peu à peu. Plus que consommer moins ou moins cher, le conso-battant veut aussi consommer mieux, sans que les deux démarches ne soient inconciliables. Ce "mieux consommer" fait plus profondément écho à un désir de "mieux vivre", alors que la planète est engagée dans une lutte pour la préservation de ses ressources énergétiques et naturelles, que les effets néfastes de la surconsommation (pollution, malaise social, mal-être individuel, etc.) se font sentir et que la logique productiviste et consumériste de nos sociétés ne cesse de creuser de nouveaux "fossés" ou "fractures", pour reprendre un terme cher aux médias, entre les classes sociales certes, mais aussi entre les générations, entre les citadins et les ruraux, entre les manuels et les intellectuels, entre les natifs et les immigrés, etc.

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