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    [#CONSOLAB] [DISTRIBUTEUR] | #Monoprix fait #pousser l’#agriculture #urbaine dans ses #magasins | @LSA

    DE JULIE DELVALLEE | LSA | http://bit.ly/2Hn8Hjk

    #Monoprix fait #pousser l’#agriculture #urbaine dans ses #magasins

    L’enseigne Monoprix s’associe à deux start-up spécialisées dans l’agriculture urbaine et leur offrira des lieux de production en magasins.

    Les magasins Monoprix vont voir pousser des champignons ! L’enseigne urbaine du groupe Casino s’associe à deux start-up, La boite à Champignons et Agricool. Ces deux jeunes pousses bénéficieront de lieux de production et de commercialisation dans certains points de vente Monoprix.

    Champignons et fraises en circuit court

    La première structure cultive, comme son nom l’indique, des champignons mais aussi des légumes comme des endives et des micro-pousses à partir de biodéchets récupérés en ville. En exclusivité pour Monoprix, La Boîte à Champignons a développé des « Bars à Pleurotes » installés directement dans 10 magasins Monoprix et une champignonnière dans la cave du magasin Monoprix Saint-Augustin depuis octobre 2017, ce qui se traduit de cette façon en magasin:

    Monoprix, pousser, agriculture, urbaine, magasins

    Agricool cultive, elle, des fraises avec une consommation limitée d’eau dans des containers de 33 mètres carrés. Depuis février dernier, des fraises Agricool d’Asnières sont proposées à la vente dans le magasin Monoprix d’Asnières Gare et prochainement dans le magasin situé à Beaugrenelle. « Chez Monoprix, le développement durable se veut gai, inventif, ludique et optimiste. Il n’est pas vécu comme une contrainte, mais comme une opportunité d’agir autrement et de façon plus respectueuse de l’environnement et des hommes. C’est donc tout naturellement que l’enseigne s’est intéressée aux initiatives d’agriculture urbaine et souhaite les encourager. Pour proposer à ses clients une offre locale, innovante et responsable », a déclaré Karine Viel, responsable du développement durable chez Monoprix.

    Plusieurs projets fleurissent chez les retailers

    Le distributeur n’est pas le premier à se lancer dans des projets en matière d’agriculture urbaine. Carrefour a ainsi mis en culture des produits sur le toit du magasin de Massy -Palaiseau (92). De même, Les Galeries Lafayette, le BHV mais aussi Ikea ont posé leurs pions dans le domaine, né médiatiquement en 2014 sur le toit d’un Whole Foods Market de Brooklyn.

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    [#CONSOLAB] [ALLIANCE] | Comment l'#alliance #Amazon-#Monoprix peut #rebattre les #cartes dans la bataille du #e-commerce #alimentaire | @LUSINEDIGITALE

    DE STEPHANIE MUNDUBELTZ-GENDRON | FASHION NETWORK | http://bit.ly/2GUSZf0

    Comment l'#alliance #Amazon-#Monoprix peut #rebattre les #cartes dans la bataille du #e-commerce #alimentaire

    Amazon et Monoprix ont annoncé le lundi 26 mars 2018 un partenariat commercial, donnant accès aux clients Amazon Prime aux produits alimentaires de l’enseigne française à Paris et sa proche banlieue. Pourquoi une telle alliance avec un géant américain ? Que cela va-t-il changer dans la bataille du e-commerce alimentaire ? Quels sont les risques ? Deux experts du retail répondent à L’Usine Digitale.

    Inattendue l’alliance entre Amazon et Monoprix ? Pas tant que cela selon les experts du retail. "On sait qu’Amazon recherchait une alliance en France dans l’alimentaire. On sait qu’il avait une volonté de préempter le marché français", indique Rodolphe Bonnasse, directeur général de CA Com.  Et Frank Rosenthal, expert en marketing du commerce, de rappeler : "Il y avait des rumeurs depuis un certain temps, aussi bien sur Amazon et Monoprix -  puisqu’on sait que Jean-Charles Naouri (Président du Groupe Casino, ndlr) et Jeff Bezos (CEO d’Amazon) s’étaient vus -  que sur  Amazon et Système U."


    UNE PERCÉE D’AMAZON DANS L’E-COMMERCE ALIMENTAIRE FRANÇAIS

    Selon Frank Rosenthal, c’est un partenariat qui a du sens, à quatre niveaux : les clients Amazon, les clients Monoprix, Amazon et Monoprix.  Du côté des clients Monoprix, "on peut imaginer qu’il y a une duplication assez forte avec les abonnés Amazon Prime. Ils pourront ainsi bénéficier d’une offre plus large tout en restant fidèles à l’enseigne sur l’Ile-de-France", ajoute Frank Rosenthal. Et ce, sans bouger de chez eux.

    Quant aux clients d’Amazon, "cette alliance va  leur permettre de bénéficier d’une offre alimentaire, à des prix intéressants. Plus ils utilisent Prime et plus ils valorisent l’offre", explique-t-il. Mais au-delà de l’expérience client, cette alliance commerciale avec Monoprix permet à Amazon de se positionner sérieusement dans l’alimentaire. "Leur faiblesse en France, c’était l’alimentaire, avec des marketplace avec des prix décalés par rapport au marché", poursuit Frank Rosenthal. Les MDD de Monoprix vont lui permettre de renforcer l’attractivité".

    ET UN COUP DE MAÎTRE POUR MONOPRIX ?

    "Pour Monoprix, cette alliance permet une mise en scène de son offre dans Amazon avec un positionnement plutôt CSP+", analyse Rodolphe Bonnasse. Et si l’on peut craindre une cannibalisation, c’est surtout au niveau de la relation client, s’accordent les experts. Car Monoprix va continuer de marketer son offre, et côté revenus, "si l’on compare avec l’intégration des produits alimentaires de Whole Foods dans Amazon aux Etats-Unis, on remarque que le chiffre d’affaires de Whole Foods a augmenté", remarque Rodolphe Bonnasse.

    Mais surtout, cette alliance avec Amazon s’ajoute au partenariat signé avec Ocado fin novembre 2017. Deux rapprochements très complémentaires pour remporter la bataille du e-commerce alimentaire. "Avec Amazon, Monoprix renforce son attractivité sur le e-commerce et élargit son offre,  et avec Ocado qui promet des taux d’exactitude des commandes de 99%,  il améliore sa livraison", commente Frank Rosenthal. Et c’est sans compter Cdiscount qui appartient au même groupe.

    Et si certains y voient une faiblesse de la part de Monoprix, contraint de s’allier à un géant du Web, les experts y voient plutôt l’inverse : "C’est très malin de la part de Régis Schultz (DG de Monoprix, ndlr)", s’amuse Rodolphe Bonnasse. Et d’ajouter : "Monoprix ne met pas les deux pieds dans le même bateau. Ce n’est pas le même dispositif que Toys’r’Us qui avait tour mis dans Amazon… et dont on a vu la fin".

    LES VRAIS ENJEUX DU E-COMMERCE ALIMENTAIRE FRANÇAIS

    "Il y a un vrai enjeu sur le digital dans le commerce alimentaire", rappelle Rodolphe Bonnasse. Sur le non alimentaire, le digital est ancré et les réflexes sont là. Il suffit de regarder la marché du jouet ou les produits blanc, brun et gris". En revanche, le digital dans l’alimentaire était jusque-là encore assez limité. "Il y avait une vraie résistance des Français. Ils ont adhéré au drive, une sorte de mix entre le digital et le magasin", ajoute l’expert.  

    L’enjeu pour les enseignes alimentaires, selon les experts, va être de jouer sur la qualité, le prix et l’offre tout en assurant une logistique efficace et moins coûteuse. "En région parisienne et à Paris, c’est jouable de délivrer un service en une heure, commente Rodolphe Bonnasse. C’est la question du coût qui va être déterminante. Or, ce coût doit être supporté  à la fois par le consommateur et le commerçant". Et sur ce point l’alliance entre Amazon et Monoprix semble plutôt pertinente : "Dans le dispositif de Prime et la logique de livraison avec un réseau de distribution comme Monoprix, ils doivent être en mesure de descendre à un coût de logistique acceptable".

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    VERS LA FIN DU DRIVE ?

    Quels sont alors les risques pour la grande distribution ? Si l’e-commerce alimentaire se développe en France, cela ne remet pas en cause les magasins physiques. D’ailleurs si Amazon a racheté Whole Foods, c’est aussi pour ses implantations physiques. En revanche, si les enseignes parviennent à proposer des prix compétitifs et un service de livraison rapide, la question de l’avenir du drive pourrait bien être remis en cause.

    "Le drive représente 6% d des parts de marché des produits de grande consommation, avec une offre plus réduite qu’en magasin. Partout ailleurs, c’est l’inverse : on a un e-commerce où il y a plus d’offres sur les sites qu’en magasin", constate Frank Rosenthal. S’il y a plein de solutions attractives de livraison en région parisienne et que je peux me faire livrer rapidement sans avoir à me déplacer, la question de l’intérêt du drive se pose." D’ailleurs, E. Leclerc, qui en a fait une de ses forces, se lance également dans la livraison à domicile en région parisienne.

    PRIX, OFFRE, SERVICE... A CHACUN SES ARMES

    S’il est difficile de prédire qui gagnera cette bataille du e-commerce alimentaire, chacun y va de ses propres armes. "Leclerc va attaquer sur le prix, tandis qu’Amazon et Monoprix ont intérêt à attaquer sur la fluidité et l’expérience client", avance Frank Rosenthal. "Mais j’ai tendance à penser que le prix ne fait pas tout. Ce ne sont pas les mêmes produits". Concernant la livraison à domicile "E. Leclerc Chez Moi", Frank Rosenthal rappelle qu’il s’agit d’une initiative drivée par quelques adhérents : "Ils ont tout intérêt à le faire. Mais je pense que Monoprix avec Amazon sera plus compétitif".

    Quant à Carrefour, l’enseigne a annoncé une simplification du portail et revoit actuellement la solution logistique de son site Ooshop.  "Ils ne font que rattraper leur retard", analyse Frank Rosenthal. "Il va falloir qu’ils soient offensifs. Pour l’instant on ne voir pas grand-chose arriver, mais des choses doivent se préparer". Et de conclure : "L’histoire n’est pas faite".

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    [#CONSOLAB] [PARTENARIAT] | #Monoprix scelle un #partenariat avec #Amazon #Prime #Now | @LSA

    DE FLORE FAUCONNIER | LSA | http://bit.ly/2pOiS83

    #Monoprix scelle un #partenariat avec #Amazon #Prime #Now

    Comme LSA l’avait pressenti il y a deux mois, Amazon et Monoprix annoncent ce 26 mars que l’offre de l’enseigne alimentaire sera rendue disponible sur Prime Now dans le courant de l’année. Explications du DG France d’Amazon.

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    Prime Now, votre service de livraison à domicile en 1h à 2h de courses du quotidien, annonce une prise de taille…

    Nous scellons un partenariat avec Monoprix. La sélection Monoprix sera disponible cette année aux abonnés Prime de Paris et sa proche banlieue au travers du service Prime Now. J’en suis très heureux car Amazon se doit de proposer une offre large, or avoir la sélection de Monoprix constitue vraiment un plus, en particulier ses MDD Monoprix Gourmet, Monoprix Bio et Made in pas très loin.

    Quand l’offre de Monoprix arrivera-t-elle sur Prime Now ?

    Pas dès ces jours-ci, mais dans le courant de l’année. Nous allons y aller progressivement.

    Sera-t-elle bien livrée depuis des magasins Monoprix, ou l'enseigne fournira-t-elle directement l’entrepôt de Prime Now ?

    Le picking sera en effet effectué dans des magasins Monoprix et nous y brancherons notre logistique "ultra-fast", assurée en premier lieu par nos partenaires StarService et TopChrono.

    Combien de magasins seront concernés ?

    Je ne peux pas encore vous le dire, mais nous voulons que les Parisiens soient vraiment satisfaits du service.

    Votre partenariat avec Monoprix prévoit-il une extension à d’autres grandes villes de France ?

    Pour l’instant nous annonçons Paris et la proche banlieue. C'est déjà une belle annonce, d'autant que la population Prime y est très importante.

    Toute l’offre de Monoprix sera-t-elle commercialisée sur Prime Now ?

    Ce sera à Monoprix d'en décider. L’enseigne compte entre 5.000 et 10.000 références par magasin. A Régis Schultz de voir combien il en rend disponible sur sa boutique Prime Now. Mais j’ai cru comprendre que la sélection serait assez inclusive.

    C’est un accord assez comparable à celui que nous avons avec Morrisonsau Royaume-Uni pour Amazon Fresh, ou avec Dia en Espagne. Ces partenariats fonctionnent bien car ces enseignes disposent d’une large offre avec du frais, des produits d’entretien…

    A combien de références s’élève l’offre actuelle d’Amazon Prime Now à Paris ?

    A 30.000 références, et 20.000 si l’on exclut les enseignes partenaires Bio C Bon, Fauchon, Lavinia et Truffaut.

    Ce partenariat ferme-t-il la porte à d’autres enseignes alimentaires, comme Système U ?

    Je ne vais pas commenter cet aspect du contrat. Sachez simplement que bientôt quand vous voudrez acheter des pommes, vous aurez le choix entre celles d’Amazon, celles de Monoprix et celles de Bio C Bon.

    Point de vue UX, n’est-il pas problématique qu’une recherche générique fasse remonter des offres de plusieurs enseignes ?

    Non, car il y a peu de recouvrement entre leurs sélections, mais aussi parce que la livraison gratuite nécessitant d’atteindre un certain seuil de panier, les utilisateurs tendent à ne commencer leur shopping qu'une fois rentrés dans la boutique d’une enseigne.

    Que vous reste-t-il à mettre en œuvre ?

    Désormais notre enjeu est de caler la logistique avec Monoprix, de faire venir les clients, et de nous assurer de leur satisfaction ainsi que de celle de notre nouveau partenaire.

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    [#CONSOLAB] [DISTRIBUTION] | #Monoprix ne craint pas l'#arrivée de #Leclerc à #Paris | @LESECHOS

    DE PHILIPPE BERTRAND | LES ECHOS | http://bit.ly/2tvjlRM

    #Monoprix ne craint pas l'#arrivée de #Leclerc à #Paris

    Grâce à la technologie Ocado, l'enseigne de centre-ville va considérablement abaisser le coût de la préparation de ses colis.

    Michel-Edouard Leclerc a promis d'attaquer Paris avec la livraison à domicile. Son groupe coopératif, peu présent intra-muros, attaquera la capitale avec « les prix les plus bas du marché » grâce à deux plateformes de préparation de colis installées au nord et au sud de la ville. Une menace pour Monoprix et Franprix, les deux enseignes les plus rentables du groupe Casino en France.

    Jean-Charles Naouri a minimisé le danger lors de la présentation des résultats du distributeur ce jeudi. « Leclerc a annoncé réaliser 170 millions d'euros de chiffre d'affaires dans les trois ans. Sur un marché de 7 milliards, cela aura un impact limité à 1 % du chiffre d'affaires de Monoprix et Franprix », a estimé le PDG... « si tant est que Monoprix et Franprix ne répondent pas à cette offensive ».

    Le propriétaire de Casino explique sa sérénité par le fait qu'en banlieue parisienne, Franprix et Monoprix se trouvent partout en concurrence directe avec des magasins Leclerc. « Les magasins vivent très bien », malgré des différences de politique tarifaire.

    C'est le J + 1 qui compt

    Jean-Charles Naouri mise surtout sur  l'accord que Monoprix vient de signer avec Ocado , le « pure player » alimentaire anglais. L'enseigne de centre-ville va utiliser en France la « Ocado Smart Platform » dans un entrepôt qui desservira d'abord Paris, puis l'Ile-de-France, la Normandie et les Hauts-de-France.

    Le patron du groupe Casino a expliqué devant les analystes et les journalistes que cette technologie permettrait de préparer les colis - en vue d'une livraison à domicile comme des drives- à un coût 10 % inférieur à celui des meilleurs standards du marché. « L'entrepôt actuel de Monorpix à Gennevilliers perd de l'argent. Nous n'avons donc pas intérêt à pousser la livraison. Demain, l'activité sera rentable, il sera donc rentable de la développer ». L'entrepôt pourrait ouvrir dès le second semestre 2019.

    Sans citer Amazon, le dirigeant affirme également qu'en matière de livraison à domicile, c'est le J + 1 qui compte, le marché de la livraison des grosses courses. Pour la livraison le jour même, que le géant américain met en avant, Casino estime que le modèle rentable est celui de la délivrance au départ des magasins. A Paris, le groupe possède un maillage inégalable en points de vente de proximité.

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    [#CONSOLAB] [ECOMMERCE] | #Monoprix veut s’#offrir #Sarenza pour développer son offre #eCommerce | @FRENCHWEB

    DE FRENCH WEB | http://bit.ly/2HqYDVY

    #Monoprix veut s’#offrir #Sarenza pour développer son offre #eCommerce

    Monoprix accélère sa transformation numérique avec le projet d’acquisition de Sarenza. En négociations exclusives avec la société de Stéphane Treppoz, Monoprix souhaite de par cette acquisition « compléter l’offre de Monoprix et à le positionner comme un leader omnicanal du lifestyle (mode, décoration, beauté) ».

    Une opportunité pour Monoprix qui se doterait enfin d’une plateforme eCommerce de premier niveau. Sarenza ayant réussi à développer une structure d’achat, marketing, logistique et technologique bien huilée.  Sarenza a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de plus de 250 millions d’euros

    Un exutoire pour Sarenza fortement attaqué par ses concurrents direct à l’instar de Zalendo mais surtout Amazon, et de nombreuses marketplaces. Une compétition qui nécessite d’importants investissements pour rester dans la course.

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    [#CONSOLAB] [ALLIANCE] | #Monoprix prêt à s'#allier avec le diable #Amazon ? | @BFMTV

    DE FREDERIC BIANCHI | BFMTV | http://bit.ly/2DPjlN7

    #Monoprix prêt à s'#allier avec le diable #Amazon ?

    Alors que Leclerc vient de révéler qu'il préparait une offensive anti-Amazon à Paris, Monoprix serait secrètement en train de préparer un accord avec le géant américain.

    Comment composer avec Amazon? Voilà la question que se posent tous les grands distributeurs en France. Alors que Michel-Edouard Leclerc vient de révéler sur BFMTV qu'il préparait une offre anti-Amazon à Paris, Monoprix semble prendre une voie différente en s'associant avec le géant américain. 

    Selon LSA, l'enseigne de centre-ville du groupe Casino négocierait avec les équipes françaises de l'américain pour figurer parmi les enseignes proposant leurs produits aux abonnés parisiens Amazon Prime. Une information que la direction de l'enseigne française qualifie néanmoins de "rumeur infondée" même si elle admet "qu'il n'y a aucun tabou à avoir dans le commerce actuellement et qu'il faut savoir faire confiance à ceux qui font les choses mieux que vous."

    En tout cas, si les discussions entre les deux parties s'avéraient exactes, cela permettrait très concrètement aux Parisiens d'acheter "chez Monoprix via le site ou l’application de Prime Now et se faire livrer à leur domicile en une ou deux heures" explique LSA.

    Lancé en juin 2016, Amazon Prime Now permet aux abonnés Prime (49 euros par an) de se faire livrer tous les jours entre 8h00 et minuit en moins de deux heures dans Paris et ses environs une sélection de produits alimentaires, high-tech, jeux ou encore beauté. Un service néanmoins payant sur lequel les équipes d'Amazon cherchent encore à trouver l'équilibre économique.

    En effet, au lancement d'Amazon Prime Now, la livraison en deux heures était gratuite et celle en une heure était facturée 5,90 euros. Mais le géant américain a discrètement augmenté ses prix il y a quelques mois. Désormais les clients Prime doivent s'acquitter de 7,90 euros pour une livraison en une heure (en plus de l'abonnement annuel de 49 euros) et de 3,90 euros pour la livraison en deux heures (gratuite au-delà de 40 euros d'achat).

    Monoprix, allier, Amazon

    Un pari osé pour Monoprix
    Pourquoi Monoprix signerait-il un tel accord avec Amazon? D'abord pour bénéficier de la logistique bien huilée et peu coûteuse de l'américain. Monoprix facture par exemple 8 euros la livraison des courses à domicile pour un panier inférieur à 99 euros quand Amazon la propose à 3,90 euros (pour une livraison en deux heures) voire gratuitement pour un panier à plus de 40 euros. Par ailleurs, Monoprix espère aussi profiter de l'immense audience d'Amazon pour mettre en avant ses produits. Avec 24,3 millions de visiteurs uniques par mois en moyenne en 2017, Amazon est de loin le site le plus fréquenté en France.

    Pour Amazon aussi, l'intérêt est évident. Il s'agit pour l'américain d'étoffer son offre alimentaire notamment dans le haut de gamme après avoir ouvert son programme à des enseignes comme Lavinia (vin), Fauchon (traiteur),  Bio C Bon (dans l'épicerie bio) ou Truffaut (jardinerie).

    Néanmoins si l'accord paraît pouvoir profiter aux deux, le pari semble bien plus osé pour Monoprix. D'abord parce qu'il s'agit d'un aveu d'échec sur la capacité de l'enseigne à proposer un service de livraison concurrentiel. Ensuite, parce qu'en passant par le site d'un concurrent, Monoprix ne va pas améliorer la fréquentation de ses magasins, nerf de la guerre de la grande distribution. 

    Amazon accepte de perdre de l'argent
    D'ailleurs jusqu'à présent s'associer à Amazon était le tabou ultime. En octobre dernier, la rumeur de rachat de magasins Monoprix par Amazon avait été fermement démentie par la direction. Surtout ne pas faire entrer le loup dans la bergerie, voilà la position des grandes enseignes françaises vis à vis d'Amazon et des géants du e-commerce plus globalement.

    Mais depuis quelques semaines, quelques verrous semblent avoir sauté. Monoprix a ainsi annoncé fin novembre un accord avec Ocado, le géant britannique du e-commerce alimentaire, pour mettre sur pied un entrepôt en région parisienne pour développer son e-commerce. Carrefour a annoncé en janvier un accord avec Tencent pour se développer en Chine ses ventes en ligne. Et là donc Monoprix à nouveau qui pourrait signer avec Amazon. "Tout le monde veut apprendre d'Amazon et notamment de sa puissance logistique d'où ces tentatives d'alliances, analyse un expert du secteur. Sauf que le secret d'Amazon c'est qu'ils acceptent de perdre de l'argent sur ces activités en tentant de se rattraper sur les énormes volumes écoulés. Quelle enseigne française peut se permettre ça aujourd'hui?"