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#Food #delivery, #millennials, #réseaux sociaux : trois #opportunités pour l'#agroalimentaire
Comment les acteurs traditionnels peuvent-ils profiter des évolutions technologiques qui révolutionnent le secteur alimentaire ?
Premier enjeu : répondre aux attentes des millennials, appelés également "génération Y". Ces consommateurs, nés entre les années 1980 et le milieu des années 1990, pèseront en France la moitié de la population active en 2020. "Les millennials représentent un poids démographique et donc économique", rappelle Pascale Grelot-Girard, Directrice Market Intelligence Kantar TNS. "Ce sont sont les consommateurs de demain car on emmène avec soi son comportement d’achat en vieillissant", ajoute Diane Fleutiaux, Strategic Business Unit Director chez Kantar Worldpanel. Or bien connaître leurs pratiques permet de mieux cerner leurs attentes et leurs besoins. "Ils ont une consommation media très majoritairement online, poursuit Pascale Grelot-Girard. Ils pratiquent davantage le digital dans le domaine alimentaire, notamment dans les échanges et les relations avec les marques". Selon l’étude Connected Life 2016 TNS-Sofres, ces générations témoignent un engouement plus élevé pour les objets connectés en cuisine et les applications qui aident à monitorer les prises alimentaires. Les imprimantes 3D alimentaires suscitent également davantage d’intérêt chez les millennials que chez les autres générations, surtout chez les très jeunes.
Cet attrait pour les nouvelles technologies se reflète dans les comportements d’achat. "Ils ne mangent pas de la même façon que leurs aînés, précise Diane Fleutiaux. Ils consomment plus de snacks, ne prennent pas d’entrée, mangent moins de fromages et de desserts. Le repas se structure autour d’un plat unique", explique la jeune femme. Seul moment traditionnel qui résiste selon Kantar : l’apéritif, qui évolue cependant un vrai repas. Dans le chariot de courses, cela se traduit par la présence de beaucoup de produits plaisirs, sucrés et doux, comme les gâteaux, les bières aromatisées, les capuccinos… "On note aussi une appétence pour les produits pratiques et immédiats, comme les plats cuisinés au rayon traiteur et les pâtes fraîches", poursuit l’analyste. Autre tendance : la cuisine d’assemblage avec des préférences d’achat pour les pâtes et riz et sauces, aides à la pâtisserie, pâtes à tarte. Enfin, "le bio explose auprès de cette cible, plus touchée par la vague du naturellement sain car ultra informée sur le food bashing", ajoute Diane Fleutiaux. Une vision partagée par Kevin Camphuis, cofondateur de Shake Up Factory. "En termes de tendances, c’est très positif, explique-t-il. On mangera mieux demain car les millennials sont nés pendant la crise environnementale et ils sont donc sensibles à ces enjeux". Une forte adhésion pour les produits "sans" (gluten, colorants...) est également notable.
Si les millennials sont déjà conquis, ce marché présente un énorme potentiel auprès des autres catégories de population. En croissance exponentielle grâce aux progrès de la techno GPS, le food delivery séduit désormais des distributeurs traditionnels comme Franprix, qui a mis en place avec la start-up Stuart une offre de livraison express de petit-déjeuner. "Le magasin physique a toujours un rôle à jouer, explique Cécile Guillou, Directrice Générale Adjointe Franprix. Le maillage physique en ville est un vrai atout. On sait livrer des plats chauds et des boissons fraîches et toucher tous les moments clés de la journée... Et on dispose de l’omnicanal pour pousser les commandes en ligne." Le distributeur, qui travaille également avec Resto in et Glovo, fait donc le pari de la proximité pour devenir un acteur à part entière du food delivery. Après six mois d’expérimentation, l’enseigne revendique plusieurs centaines de commandes par jour. Pour Benjamin Chemla, cofondateur de Stuart, "la proximité est l’atout de la distribution physique, les commerçants sont au plus près des consommateurs". "Un client vient en moyenne 1,6 fois par semaine en moyenne dans un Franprix, cela souligne le rôle populaire du magasin", rappelle Cécile Guillou.
L’alimentaire est aujourd’hui l’un des sujets quotidiens phares des réseaux sociaux. Les chiffres sont éloquents : le mot snacking a ainsi fait l’objet de 10 millions de mentions depuis 2014, tandis que food fait l’objet de plus de 200 millions de posts sur Instagram. Sur YouTube, on dénombre 1,5 milliard de requêtes liées à cette thématique.
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