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    [#CONSOLAB] [COMMERCE] | Les #Français très inégaux devant l’#offre de #commerces de #proximité | @LSA

    DE JULIE DELVALLE | LSA | http://bit.ly/2KNkwQh

    Les #Français très inégaux devant l’#offre de #commerces de #proximité

    Nombre de kilomètres à parcourir pour se rendre dans des commerces, taux de satisfaction de l’offre existante… Plus de 1000 Français se sont pliés à ces questions. Courses alimentaires ou achats de textile, à chaque que fois se dessine en creux l’offre pléthorique à disposition des urbains face aux difficultés des ruraux. Le détail des conclusions de l’étude.

    Citadins ou ruraux, comment les Français jugent leurs commerces de proximité ? Se montrent-ils satisfaits de l’offre disponible ? Pour quels achats privilégient-ils les centres villes ou les grandes zones commerciales ? Pour le comprendre, OpinionWay a mené pour Asterop une étude auprès de 1 176 personnes sondées du 28 mars au 9 avril. Le bilan de cette enquête.

    Centre-ville vs périphérie

    Où se rendre pour faire ses emplettes ? La réponse diffère selon les achats ciblés. Si les commerces de proximité (café, supérettes…) gagnent la bataille des centres villes, les hypers et supermarchés attirent, eux, les Français vers les périphéries (55 %) . A noter que le web est un canal fortement plébiscité, surtout pour les opérateurs de téléphonie.

    Les avantages cités pour chaque circuit

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    Les ruraux doivent davantage se déplacer… 

    Lorsque les Français font leurs courses, ils ne se rendent pas systématiquement dans le commerce le plus proche de leur lieu de vie, mais plutôt dans celui qu’ils estiment le plus approprié à leurs besoins. De fait, quand les Franciliens estiment ne parcourir que 3 km pour se rendre dans les commerces d’habillement et les agences de téléphonie, les habitants de zones rurales déclarent en faire 17, soit presque 6 fois plus de distance parcourue!

    Les grandes surfaces alimentaires et les autres commerces (fleuristes et librairies) suivent le même schéma. Un habitant de zone rurale parcourra 12 km pour se rendre dans l’un de ces commerces, quand un habitant de la région parisienne n’en fera que 2. En moyenne, pour se rendre dans n’importe quel type de commerce, les Français déclarent parcourir environ 2 km à Paris et sa région contre 12,2 km en zone rurale. Au regard des détails composant ces moyennes, l’opposition parfois extrême émerge entre villes (notamment la région parisienne) et les zones rurales concernant la distance à parcourir pour accéder à certains types de commerces. C’est le cas particulièrement pour les agences d’opérateurs de téléphonie puisque les habitants de zone rurale jugent parcourir 20 km en moyenne contre seulement 3 pour les Franciliens. 

    ...SURTOUT POUR LES GRANDES SURFACES ALIMENTAIRES

    Pour la grande distribution, de nombreuses disparités sont constatées : 81% des ruraux doivent se rendre en périphérie des villes ou dans les zones commerciales pour aller dans un hypermarché contre 62% des habitants d’Île-de-France. 72% des ruraux doivent se déplacer vers ces périphéries pour trouver un supermarché, contre 39% des Franciliens. L’écart s’amenuise pour les magasins de chaussures : les premiers sont 59% à devoir se déplacer pour un magasin de chaussure (contre 36% pour Paris), 54% pour un magasin de prêt-à-porter (contre 40% pour les Parisiens) 41% pour des marchands de fruits et légumes (contre seulement 17% pour les Parisiens).

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    Le prêt-à-porter et la téléphonie boudés

    11% des Français ne sont pas satisfaits des services (restaurant, café, bar, agence bancaire, assureur etc.), tandis que 17% sont mécontents des commerces d’habillement. Dans le détail, les habitants des zones rurales sont globalement moins satisfaits que les autres zones géographiques : leurs taux de satisfaction oscillent entre 63% et 76%, soit approximativement une dizaine de points en dessous de ceux des citadins. En toute logique, en plus d’être les Français les moins bien lotis sur l’accessibilité et la distance qui les sépare de leurs commerces, les habitants des zones rurales sont manifestement les moins satisfaits de la qualité des commerces dans lesquels ils se rendent.

    Si 27% des Français jugent qu’il y a trop d’agences immobilières, d’assureurs (18%) et d’agences bancaires (16%), à l’inverse, ils regrettent des magasins trop peu nombreux : 39% des Français jugent le nombre de boutiques dédié à l'habillement pas assez abondant (contre 25%des habitants de la région parisienne). De même, 31% ont le même avis concernant les commerces de bouche -boulangerie, traiteur,boucherie, marchands de fruits et légumes etc. (contre 23% des habitants de la région parisienne).
    Pire, près d’un Français sur deux (48%) estiment que les librairies ne sont pas assez nombreuses ou absentes à proximité de leur domicile, tout comme 40% pour les magasins de chaussures, 38% pour les marchands de fruits et légumes, 37% pour le prêt-à-porter et 35% pour les traiteurs et les agences d’opérateurs de téléphonie. Ces dernières constituent les commerces les moins bien implantés sur
    le territoire puisqu’un Français sur 5 les juge absentes à proximité de leur domicile.

    Un regard pessimiste et inquiet

    Pour plus d’un sondé sur trois (37%), les commerces de centre-ville se portent mal, tandis que pour une majorité (53%), les commerces situés en zone rurale sont jugés en mauvaise situation. Cependant, malgré ces chiffres globaux témoignant de l’inquiétude des Français pour leur commerce de proximité, les citadins sont bien plus pessimistes que les habitants de zones rurales sur la situation des commerces dans nos campagnes : quand 48% des zones rurales estiment que leurs commerces se portent mal, 55% des habitants des citadins considèrent que les commerces ruraux se portent mal.

    En plus de l’inquiétude qu’ils ressentent, les Français posent un regard très dur sur la situation actuelle de leurs commerces de proximité : 82% des Français pensent que de plus en plus de commerces de proximité sont obligés de fermer et 80% jugent que les centres-villes sont en déclin à cause des difficultés des commerces de proximité.

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    [#CONSOLAB] [MARQUE] | #Decathlon est la #marque qui inspire le plus #confiance aux #Français | @LESECHOS

    DE JEAN-PHILIPPE LOUIS | LES ECHOS | http://bit.ly/2wcfKtj

    #Decathlon est la #marque qui inspire le plus #confiance aux #Français

    Le distributeur d'articles de sport se place devant Michelin et Leroy Merlin, selon un sondage OpinionWay pour Eclosion.

    Forcément, le titre de champion revient à un sportif.  Déjà considérée comme l'enseigne préférée des Français , Decathlon est aussi la marque qui leur inspire le plus confiance, selon un  sondage OpinionWay pour Eclosion dont Les Echos publie en avant-première les résultats. Le distributeur d'articles de sport était déjà en tête du classement lors d'une précédente étude réalisée en décembre 2016.

    Avec un taux de confiance de 80 %, Decathlon devance le fabricant de pneumatiques français, Michelin (78 %), ainsi que l'enseigne spécialisée dans la construction, le bricolage et le jardinage, Leroy Merlin (76 %)  : « Ce sont des marques qui sont établies, et qui ont une visibilité importante pour la vie des Français », indique Frédéric Micheau, directeur des études d'opinion chez Opinionway.

    L'écologie, une préoccupation qui monte

    Si Decathlon domine le classement, le secteur de la grande distribution perd sa place de leader des secteurs inspirant le plus confiance, devancé par l'automobile, et des marques comme Citroën (73 %) ou Peugeot (72 %). Vient ensuite le secteur des cosmétiques et du luxe, porté par la notoriété de certaines marques comme Yves Rocher (73 %) ou encore Lancôme (72 %).

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    Dans le secteur public, France Televisions, La Poste et Paris Aéroport, dominent avec une cote de confiance de 66 % chacune : « Ce sont des entreprises qui font partie du patrimoine français, mais ce n'est pas que l'ancienneté qui crée la confiance, c'est surtout la qualité des produits et des services, l'action en faveur de l'emploi des jeunes ou la communication... », estime Frédéric Micheau.

    Parmi les préoccupations essentielles pour obtenir la confiance des consommateurs français, certaines émergent par rapport à 2016. C'est le cas de l'écologie. 35 % des personnes interrogées disent se baser sur ce critère pour se décider à faire confiance ou non à une grande entreprise française.

    Certes, l'écologie est encore loin des préoccupations de qualité (53 %), ou celles d'éthique en matière sociale et financière (45 %), mais le sujet trouve peu à peu sa place , grimpant de neuf points entre 2016 et 2018.

    Un climat qui favorise la confiance

    De manière générale, la confiance dans les grandes entreprises françaises est en hausse. 65 % des Français interrogés disent faire « confiance » aux grandes enseignes. C'est quatre points de plus qu'en 2016. Cette progression jugée « significative », serait signe que l'économie est « plutôt bien orientée » : « On est dans un climat économique qui va mieux ou qui va moins mal et ça se répercute sur la confiance ».

    Mais si les Français jugent d'une amélioration du climat, ils ne le mettent pas forcément au crédit des initiatives publiques. A la question, « en qui avez-vous le plus confiance pour améliorer l'état du pays ? », 65 % des Français choisissent les grandes entreprises aux politiques.

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    [#CONSOLAB] [DIGITAL] | Près d’un #Français sur 3 achète de l’#hygiène-#beauté sur #internet | @LSA

    DE MIRABELLE BELLOIR | LSA | http://bit.ly/2F2csrH

    Près d’un #Français sur 3 achète de l’#hygiène-#beauté sur #internet

    Les études de Kantar Worldpanel montrent que l’e-commerce est un circuit à fort potentiel pour l’hygiène-beauté.

    A l’occasion de son Consumer Day, Kantar Worldpanel a souligné le fort potentiel que représente l’e-commerce pour l’hygiène-beauté. Le secteur représente 17,5% des dépenses PGC-FLS en e-commerce contre 9% sur l’ensemble des circuits. « Près d’un Français sur 3 achète de l’hygiène-beauté sur internet. C’est autant d’acheteurs qu’en enseignes à dominance marques propres (EDMP) »,  explique Anaïs Dupuy, experte beauté chez Kantar Worldpanel. Les dépenses ont augmenté de 10,9% ces derniers mois. 

    Chez Amazon, toujours selon Kantar Worlpanel, l’hygiène-beauté représente 56% des achats PGC-FLS. Du côté de la grande distribution alimentaire, selon Iri, le drive est le circuit où les ventes ont le plus progressé en 2017 : +7,1% sur l’année. Et ce, avec un assortiment limité… Il serait donc intéressant que marques et enseignes investissent ce circuit.

     

    RETROUVER NOTRE COMMUNIQUE DE PRESSE SUR LES PRODUITS DE BEAUTÉS: la nécessité d’une expérience physique condamne-t-elle l’e-commerce ?

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    [#CONSOLAB] [TENDANCES] | Pour les #jeunes #Français, les #influenceurs deviennent #référents | @FASHIONNETWORK

    DE FASHION NETWORK | http://bit.ly/2pLiJlO

    Pour les #jeunes #Français, les #influenceurs deviennent #référents

    Les 18-24 ans sont libres... mais influençable. C'est en quelque sorte la conclusion de l'étude l'observatoire Cetelem/Harris Interactive qui s'est intéressé au phénomène des influenceurs(euses) et son impact sur les actes d'achats des Français. Ainsi, 64 % de l'ensemble des Français intérrogés déclarent se sentir libres au moment de faire des achats.

    Dans les faits, plusieurs facteurs influencent de manière significative les achats des Français, selon l'observatoire Cetelem/Harris Interactive qui a interrogé 1 000 Français.

    Les commentaires des proches (65 %), les messages de santé publique (55 %), les commentaires en ligne (51 %), les vendeurs en magasin (50 %) et les informations données par Internet (47 %) semblent en effet déterminants au moment de faire des choix. Les 18-24 ans se montrent plus sensibles aux commentaires en ligne (70 %) contre 42 % des personnes de 50 ans et plus. Ils sont également plus perméables à la publicité concernant les produits (35 %) comparativement aux 50 ans et plus (13 %), selon l'étude.

    Phénomène émergent de communication, le discours des influenceurs(euses) et des réseaux sociaux où ils officient, connus par 40 % des Français interrogés, semble davantage porter auprès des jeunes qui sont 58 % à savoir précisément de quoi il s'agit contre 32 % des plus de 50 ans. Si ces nouveaux ambassadeurs sont considérés par la majorité des Français interrogés comme les promoteurs d'une marque (79 %), ils sont vus par les jeunes comme des experts capables de rester indépendants (41 %) et de fournir des conseils personnalisés (48 %) et humains (47 %).

    Près d'un Français sur trois (29 %) reconnaît qu'il s'est déjà intéressé de plus près à une marque citée par un influenceur, contre 62 % des jeunes.

    Plus d'un jeune sur deux se dit friands de leurs recommandations dans les domaines du lifestyle (55 %), de la beauté (52 %) et du sport (57 %). 80 % d'entre eux déclarent avoir connu une marque grâce aux influenceurs et 58 % avoir acheté un produit, contre 27 % de l'ensemble des Français, selon l'étude.

    La culture (27 %), l'alimentation (26 %) et l'informatique (26 %) sont les secteurs où les conseils des influenceurs sont les plus suivis, tous âges confondus.

    L'enquête a été réalisée par Harris Interactive en ligne du 13 au 15 mars auprès d'un échantillon de 1 000 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus.

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    [#CONSOLAB] [MARCHE] | Les #cosmétiques peinent toujours à #séduire les #acheteurs #Français | @PREMIUMBEAUTYNEWS

    DE VINCENT GALLON | PREMIUM BEAUTY NEWS | http://bit.ly/2o9ufGJ

    Les #cosmétiques peinent toujours à #séduire les #acheteurs #Français

    Les ventes de produits d’hygiène et beauté en grandes surfaces ont reculé de -2,2% selon Kantar Worldpanel, et même de -6,2% pour les produits de rasage et -5,5% pour les déodorants. Du côté du circuit sélectif, le secteur clôt également l’année en recul à -1% mais enregistre d’excellentes ventes de fin d’année, selon The NPD Group. Malgré leur succès croissant, les ventes en ligne ne parviennent pas à compenser la chute des ventes en magasins.

    L’embellie économique enregistrée en 2017 en France avec une croissance du PIB à +1,9% et une stabilisation du chômage peine encore à se traduire dans les ventes de produits cosmétiques et de toilette. Les ventes en grande consommation sont celles qui souffrent le plus, avec un recul de -2,2% pour l’hygiène-beauté, de -2,4 pour l’hygiène corporelle, -0,6% pour les produits bain-douche, -0,6% pour les savons de toilette, -5,5% pour les déodorants et -6,2% pour les produits de rasage, selon l’institut d’études Kantar Worldpanel.

    Selon Kantar Worldpanel, le marché de l’hygiène-beauté est confronté à une problème de création de valeur, mais également à un enjeu de volume, avec des acheteurs moins fréquents. « Les produits d’hygiène-beauté sont de moins en moins prioritaires pour les Français, » souligne l’institut. Résultat : les Français se maquillent moins et se rasent moins.

    Maquillage des lèvres et ventes en ligne soutiennent le sélectif

    Du côté sélectif, malgré un nouveau recul des ventes de (-1%), plusieurs tendances positives ont marqué le circuit en 2017 qui a représenté 3 milliards d’euros en 2017.

    La période des achats de Noël qui a débuté avec l’opération Black Friday - un succès cette année en France - a été particulièrement profitable (30 % des ventes annuelles du secteur ont été réalisées en moins de deux mois, entre novembre et décembre) et a permis au secteur de gagner un point de croissance (de -2% à -1%), selon The NPD Group.

    « Les tendances de la parfumerie sélective s’améliorent légèrement par rapport à l’an passé mais le secteur reste confronté à une concurrence croissante et à un pouvoir d’achat des ménages qui ne s’améliore pas suffisamment pour redynamiser le marché  », explique Mathilde Lion, Expert Beauté Europe chez The NPD Group.

    Ce sont les masques (+12%), pour le soin, et les gloss (+15%), pour le maquillage qui ont tiré les ventes de cosmétiques de prestige en 2017.

     

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    Les crèmes hydratantes finissent l’année à +1% et les lotions et toniques voient également leurs ventes croître de 2%. Si le ventes de masques ne représentent encore que 3 % de l’ensemble des ventes de soins, ils apparaissent comme un véritable vecteur de croissance, sous l’impulsion de la popularité croissante de la K-Beauté. Pour le maquillage, les produits pour les lèvres ont maintenu leur dynamisme avec une croissance des ventes de 3%. Les ventes de rouge à lèvres ont augmenté de 2 % mais le gloss a été la star incontestée en 2017, enregistrant une croissance de 15 % et supplantant le rouge à lèvres comme tendance maquillage de l’année.

    Les ventes de parfums ont joué un rôle important pour le secteur en 2017 avec les Eaux de Parfum comme locomotive du segment (+3% des ventes) confirmant, selon The NPD Group, la préférence des consommateurs pour des essences plus concentrées. Le parfum est le segment pour lequel l’opération Black Friday a eu le plus gros impact, marquant l’ouverture officielle de la saison du shopping de Noël.

    Explosion des ventes en ligne

    Selon The NPD Group, les ventes en ligne de produits de prestige ont augmenté de 27 % en 2017 - soit une contribution de la valeur de deux points de croissance sur l’ensemble du secteur. Ce sont les ventes de maquillage -portées en partie par les Millenials - qui ont le plus progressé en ligne (+44 %), suivi par le soin (+29%) et le parfums (+22%). Les résultats spectaculaires annoncés par Feelunique et Beauté Privéeconfirment cette tendance.

    Toutefois, le dynamisme des boutiques en ligne n’a pas suffi à compenser le recul des ventes des magasins physiques qui ont reculé de 3%. « Les ventes en ligne ne sont pas des ventes additionnelles mais traduisent une profonde mutation dans le mode d’achat, » commente The NPD Group.

    « Le challenge 2018 pour la beauté sélective va être d’optimiser la croissance des ventes en ligne tout en créant du trafic en magasin. Le potentiel de l’e-commerce sur la beauté est énorme même si nous sommes encore très loin en France de ce que ce circuit peut représenter dans d’autres pays, comme les États-Unis ou le Royaume Uni. À date, la montée en puissance du on-line ne compense pas complètement les pertes des magasins physiques. Pourtant, les consommateurs, et notamment les jeunes, aiment se rendre en magasin ...tout se jouera donc sur l’expérience, le conseil et la personnalisation du service qu’ils pourront trouver en point de vente, » conclut Mathilde Lion.

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    [#CONSOLAB] [DIGITAL] | #Qwant, l'#anti-#Google #français, jouera #quitte ou #double en #2018 | @LUSINEDIGITALE

    DE JULIEN BERGOUNHOUX | L'USINE DIGITALE | http://bit.ly/2DQY9Gr

    #Qwant, l'#anti-#Google #français, jouera #quitte ou #double en #2018

    Depuis cinq ans, la start-up française Qwant se démène pour réussir son pari fou : s'imposer comme une alternative respectueuse de la vie privée face à l'empire de Google. Son fondateur et PDG, Eric Léandri, s'est confié auprès de L'Usine Digitale sur la réussite teintée de frustration de son entreprise. 2018 sera pour Qwant une année déterminante, avec en ligne de mire l'obligation d'atteindre une reconnaissance internationale.

    Qwant était présent au FIC 2018 pour mettre en avant la façon dont il protège ses services, notamment grâce à des équipes de hackers qui les attaquent en interne pour mieux déceler de potentielles failles. L'Usine Digitale en a profité pour faire le point sur la santé et les ambitions du moteur de recherche français.

    "Nous sommes ici pour montrer comment nous nous protégeons de la guerre économique qui se déclare aujourd'hui, déclare Eric Léandri, fondateur de Qwant. Vous avez deux côtés : les Etats-Unis et la Chine. Alors lequel on choisit en Europe ? Ou bien est-ce qu'on crée une troisième voie ? C'est notre positionnement chez Qwant : un moteur destiné aux grands services de l'Etat et aux entreprises, qu'il s'agisse de grandes sociétés ou de start-up, ainsi bien sûr qu'au consommateur préoccupé."

    L'INTERNATIONALISATION, TÂCHE ARDUE

    Si la cause est noble, Qwant fait office de David contre le Goliath que représente Google, à tel point qu'il est difficile de croire qu'il puisse vraiment lui faire de l'ombre. Pour autant le petit Français fait son bonhomme de chemin, y compris à l'international. "En Allemagne la progression est très forte, de 200% en octobre et en décembre. Mais tous nos serveurs sont en France, ce qui nous désavantage sur les comparateurs", reprend le dirigeant. L'Allemagne représente aujourd'hui 29% du trafic de Qwant, l’Italie fait 8%, suivie du Luxembourg, de la Belgique, de la Suisse, du Portugal et de la Chine (des Européens basés en Chine, s'entend). Sans surprise, la France reste en tête avec 44%.

    La pénétration est en revanche faible sur le marché américain, car Qwant tient à rester en dehors du Patriot Act et du Freedom Act, et ne peut donc pas avoir de serveurs aux Etats-Unis, ce qui rallonge d’autant les délais pour les utilisateurs. "Nous avons par contre une bonne croissance au Canada, contre Eric Léandri. Et Qwant Junior y sera fortement médiatisé à partir du mois de mars, notamment pour les vidéos."

    LE RÈGNE SANS PARTAGE DE L'EMPIRE GOOGLE

    Les vidéos, justement, sont un autre quasi-monopole de Google au travers de YouTube. "C'est très difficile, confirme Eric Léandri. Prenons un cas simple : Vevo. Nous avons un service Qwant Music, mais nous nous sommes fait couper l'accès à Vevo par YouTube, ce qui nous a forcés à aller demander directement l'accès à Universal Music. YouTube a décidé de nous bloquer unilatéralement. Après avoir tué Dailymotion et mis Vimeo sur la touche, ils ont décidé de choisir chez qui leurs vidéos peuvent être diffusées...". Qwant a déposé un recours en justice européen, mais "cela prend du temps, donc nous attendons", soupire le patron.

    Qwant, anti, google, français, quitte, double; 2018

    Qwant avait également passé quatre partenariats avec des fabricants de smartphones et opérateurs télécom pour être installé par défaut sur les téléphones, mais ils sont tombés à l'eau lorsque Google a menacé de leur refuser l'utilisation des Google Services (la partie propriétaire d'Android, dont il est quasi-impossible de se passer aujourd'hui). "Maintenant, à cause de l'action de la Commission européenne, ils ne peuvent plus bloquer les constructeurs de cette manière, donc à la place ils vont les voir et les paient pour s'assurer que leur navigateur soit installé par défaut. C’est une stratégie que je trouve de bas étage, complètement nulle," s'énerve Eric Léandri.

    DUCK DUCK GO, UNE IMPOSTURE

    Les choses ne sont pas meilleures du côté des navigateurs. "C’est un vrai enfer, commente-t-il sans ambages. Nous avons un partenariat qui court avec Firefox, mais Google a payé, ce qui fait que les utilisateurs ont reçu des notifications durant tout le mois de décembre leur disant que leur moteur de recherche était obsolète et qu'il fallait changer pour Google… Tout le monde a beaucoup souffert, sauf nous car nos utilisateurs sont plus aguerris que la moyenne. Mais certains ont perdu 15% de leur trafic. Nous sommes aussi en discussion avec Brave, mais ils ont signé avec Duck Duck Go."

    Duck Duck Go dispose d'une certaine notoriété aux Etats-Unis et se positionne sur un registre pratiquement identique à celui de Qwant : le respect de la vie privée, sans tracking des utilisateurs. Une comparaison qui fait bouillir Eric Léandri. "C'est juste un méta-moteur hébergé sur Amazon Web Services. C'est du Canada Dry. Si le gouvernement américain veut des données, il n'a qu'à demander à Amazon, sans même passer par Duck Duck."

    MÊME L'ÉTAT PRÉFÈRERAIT LES AMÉRICAINS ?

    Et pour noircir encore un peu plus le tableau, les marchés publics eux-mêmes favoriseraient les produits des grandes sociétés américaines. "Qwant Junior a du succès, le développement commercial est très bon, mais que ce soit dans les écoles ou pour les environnement numérique de travail des universités, on doit le fournir sous forme d'API... Ce qui ne me dérange pas en soit, sauf que personne n'oblige Google à en faire de même, se lamente Eric Léandri. Le résultat, c'est que nous n'avons pas de trafic qui nous est propre."

    "L'objectif de Qwant Junior est de faire du marketing éthique, donc nous n'avons pas de problème de revenus, et la solution peut aussi être intégrée à des services comme Acadomia... mais je préfère avoir une audience." Il soupire. "Donc on y va, mais l’état signe plus facilement avec Microsoft et Google qu’avec des entreprises européennes. On devait signer un partenariat avec le gouvernement mais il est toujours en l’air." Le dirigeant se veut malgré tout optimiste et se félicite que Qwant Junior intéresse aussi les pouvoirs publics en Italie et en Allemagne.

    "Le vrai abcès que je voudrais crever, c'est le déficit de confiance de l'Etat français envers les produits européens. Je pense que c’est dû à la façon dont on fait les appels d’offre. Les produits américains ne respectent pas forcément les obligations qu'on nous impose, mais ce n’est pas bloquant. Ils ont des points en moins, mais les décideurs s’en fichent." Outre la renommée des géants technologiques, il est aussi difficile de ne pas aborder le sujet du lobbying auprès des instances dirigeantes. "Ils sont 90 à faire du lobbying, tandis qu'on était encore 50 en tout dans l'entreprise il y a 6 mois [ndlr. Qwant a beaucoup recruté depuis et emploie actuellement 144 personnes]. Mais ils sont bons... ils vont former 100 000 familles au respect de la vie privée," ironise Eric Léandri avec amertume.

    Rappelons néanmoins que Qwant a levé 15 millions d'euros auprès de la Caisse des Dépôts en 2017, et que cette dernière détient en conséquence 20% des parts de l'entreprise. Qwant a par ailleurs souscrit un emprunt de 25 millions d'euros auprès de la Banque européenne d'investissement en 2015. On peut donc difficilement dire que l'entreprise n'est pas soutenue.

    LE RGPD N'AURA PAS D'IMPACT CONCRET

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    Quid de l'impact du Règlement européen sur la protection des données (RGPD) sur l'hégémonie de Google ? Eric Léandri n'y voit pas une solution miracle.  "Cela ne changera rien, ils seront tous conformes dès le premier jour. Et de toute façon la e-privacy dépasse le cadre du RGPD."

    Cette opposition acharnée avec Google pose une question toute bête : pourquoi ne pas s'allier avec Microsoft ? Son moteur de recherche Bing connaît un certain succès aux Etats-Unis, mais il est anecdotique en Europe. "On pourrait faire beaucoup de choses avec eux, répond Eric Léandri. Le problème c'est qu'ils sont américains. Ils ont une procédure en cours aux Etats-Unis pour bloquer l'accès libre du gouvernement américain aux données de leurs serveurs européens. On verra s'ils gagnent... Moi, tant que je n'ai pas à donner les adresses IP de mes utilisateurs, il n'y a pas de problème."

    Même si tout cela est vrai, on se permet de glisser au dirigeant que la France n'est pas exempte de zones d'ombres quant aux pratiques de ses propres services de renseignement. "C'est vrai, ce n'est pas parfait, admet-il. Mais c'est mieux. Ca n'a aucun rapport avec les Etats-Unis ou la Chine. Les boîtes noires ne sont pas chez nous. Les règles européennes sont claires, et ces organismes s'intéressent au terrorisme, le reste ils n'en ont rien à faire. Ceux qui veulent les données, ce sont les marketeurs."Qwant cherche par ailleurs à se blinder au maximum, par exemple en ouvrant son propre DNS (système de noms de domaine), pour éviter d'avoir à se reposer sur des acteurs dont la fiabilité n'est pas garantie.

    2018, ANNÉE DÉCISIVE

    Eric Léandri ne se fait pas d'illusion, 2018 sera une année décisive pour Qwant, qui va sur ses 5 ans. Et le succès passera avant tout par le gain d'une renommée internationale et d'une crédibilité auprès des experts de la protection des données, notamment aux Etats-Unis. Qwant y est passé curieusement inaperçu jusqu'ici. "Nous sommes obligés de percer sur la scène internationale cette année, nous n'avons pas le choix. Il nous faut être dans TechCrunch."

    Il explique ce profil bas outre-Atlantique par un désir d'être parfaitement rodé, car il n'aura pas de seconde chance. "Jusqu'à présent Qwant n'était pas finalisé. L'exposer à la critique des experts aurait résulté en des critiques acerbes. Et un moteur de recherche comme Qwant est beaucoup plus complexe qu'un protocole de messagerie instantanée comme Signal. Donc nous avons pris notre temps. Aujourd'hui, notre capacité d'indexation n'a plus rien à voir avec ce qu'elle était il y a un an et demi. Début 2016, nous indexions 40 millions de pages par jour. C'est passé à 120 millions fin 2016, puis à 250 millions en 2017, et fin 2017 nous avons dépassé le milliard de pages. Désormais, nous pouvons aller jouer dans la cour des grands, et nous pouvons pousser le produit auprès des experts. Nous allons le leur faire tester, valider. Nous verrons si c'est concluant au bout de deux mois."

    Autre signe de maturité, Qwant va désormais proposer ses résultats de recherche à des partenaires, chose qu'il ne pouvait pas faire auparavant car il n'en avait pas la capacité techique. "Nous avons encore plein de serveurs qui attendent d'être installés," termine Eric Léandri.