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    [#CONSOLAB] [DRIVE] | #Carrefour lance en #avril des "#drive #piéton" à #Paris pour contrer #Leclerc | @LADEPECHE

    DE LA DEPECHE | http://bit.ly/2GkxciX

    #Carrefour lance en #avril des "#drive #piéton" à #Paris pour contrer #Leclerc

    (AFP) - Le groupe de grande distribution Carrefour va lancer en avril ses premiers "drive piéton" à Paris et Lyon afin de contrer un de ses concurrents, Leclerc, qui lance son service de livraison à domicile dans la capitale le 26 mars. Un "drive piéton" permet au consommateur ne disposant pas de voiture de récupérer ses courses commandées sur internet dans un magasin de centre-ville.

    "A Paris, Carrefour compte plus de 250 magasins dont la plupart livrent déjà à domicile (...) Après Lyon le 9 avril, nous ouvrirons nos premiers +drive piéton+ dans la capitale" dans le courant du mois, affirme Marie Cheval, directrice exécutive en charge notamment des questions numériques chez Carrefour, dans un entretien à paraître jeudi dans les Echos

    L'initiative entre dans le cadre du plan de transformation annoncé le 23 janvier dans lequel Carrefour s'est fixé un objectif de 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans le commerce en ligne alimentaire d'ici 2022, contre environ 850 millions en 2017. Carrefour va aussi se positionner sur le créneau capital actuellement dans la grande distribution de la livraison express à domicile, avec le déploiement "dans les prochains mois" dans 15 villes d'un service de livraison en une heure.

    Enfin, elle a annoncé l'inauguration le 10 avril, à Aulnay-sous-Bois, d'un "nouvel outil industriel de pointe de préparation de commandes". Elle assure qu'il sera aussi efficace que l'entrepôt automatisé construit par son concurrent Casino en partenariat avec l'épicier en ligne britannique Ocado, afin d'accélérer la préparation des livraisons à domicile.

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    [#CONSOLAB] [MAGASINS] | Le #marketing #point #vente… Une #addiction du #commerce ? | @LSA

    DE LA RÉDACTION | LSA | http://bit.ly/2FXAQA7

    Le #marketing #point #vente… Une #addiction du #commerce ?

    TRIBUNE D'EXPERTS Après la révolution du e-commerce, le commerce connaît une mutation en profondeur au sein de laquelle le marketing point de vente joue un rôle majeur. Explications de Brune Jullien , directrice du salon Marketing Point de Vente.

    L’explosion de l’offre, du flux d’informations et la multiplicité des circuits de distribution  a stimulé beaucoup d’innovations, de créativité et de diversités dans l’offre et les services. Dans le même temps, elle a aussi bouleversé les codes, les modes de consommation, les comportements et les attentes. Et enfin, elle a renforcé le besoin de repère, de proximité, de lisibilité, de lien avec la réalité.

    Après cette déferlante d’innovations, de créativité numérique et l’analyse de ses effets, le commerce se réinvente pour tenir ses promesses de proximité. Le marketing point de vente réenchante le commerce et la relation client par des concepts hybrides et une approche nouvelle.

    On a cru que l’e-commerce signait l’arrêt de mort du commerce traditionnel, mais voilà qu’aujourd’hui les deux mondes ont besoin de l’un et de l’autre pour exister. Pour séduire le consommateur et prospérer, chacun d’eux doit savoir conjuguer ses valeurs ajoutées et jouer la complémentarité.

    Innovations imposées

    Le commerce traditionnel innove en renforçant ses points forts tout en puisant dans les ressources du monde virtuel

    L’e-commerce innove en puisant dans les ressources du commerce de proximité et en se créant une réalité même éphémère. Les pure-players ont compris qu’en dehors de la data, le point de vente physique est un levier indispensable au développement du chiffre d’affaires. Il est vecteur d’image, il rassure et crée du lien.

    Le marketing point de vente fait la liaison entre les deux mondes. Il canalise et adapte tous les bons leviers, crée une réalité, une identité et donne un visage au commerce nouvelle génération.

    Le marketing point de vente donne des repères, génère de l’émotion, modernise le concept de magasin, facilite et enchante le parcours d’achat. Il donne l’envie d’acheter et de revenir en revalorisant l’humain qu’il place au centre de la relation client dans un environnement d’innovation. C’est ainsi qu’il se rend indispensable à toutes les stratégies de marque et d’enseigne et qu’il nous rend tous #commerceaddicted !

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    [#CONSOLAB] [DISTRIBUTION] | #H&M fait son #entrée sur la #plateforme #chinoise #Tmall | @FASHIONNETWORK

    DE CLÉMENTINE MARTIN | FASHION NETWORK | http://bit.ly/2HYt85g

    #H&M fait son #entrée sur la #plateforme #chinoise #Tmall

    H&M, le deuxième plus grand distributeur d’habillement au monde, a lancé ce mercredi sa marque principale sur la plateforme en ligne d’Alibaba, Tmall, pour essayer de résister à la concurrence qui fait rage en Chine.

    H&M, qui possède aussi sept autres marques créées plus récemment, distribuera, comme annoncé fin 2017, sa principale marque d’habillement bon marché via un tiers. En se positionnant sur Tmall, le géant suédois espère pouvoir rivaliser avec ses principaux concurrents.

    Zara, la principale marque du leader du secteur Inditex, a pour sa part ouvert sa boutique en ligne sur Tmall en 2014, suivant l’exemple de marques occidentales comme Gap et Asos. Amazon a de son côté rejoint Tmall en 2015, en plus de sa propre boutique en ligne dans le pays.

    La marque suédoise H&M a lancé sa boutique en ligne indépendante en Chine en 2014, après avoir fait son entrée dans le pays une dizaine d’années auparavant, mais le marché du e-commerce chinois est dominé par les centres commerciaux en ligne comme Tmall (Alibaba) et Taobao.

    Magnus Olsson, directeur d’H&M pour la Chine, a déclaré dans une interview réalisée à Shanghai qu’H&M se devait d’être présent sur les plateformes fréquentées par la majorité de ses clients, ajoutant que les prix et l’offre sur Tmall ne seraient pas très différents de ce que l’on trouve sur hm.com en Chine.

    Le groupe H&M, qui lutte pour s’adapter aux bouleversements d’un marché toujours plus tourné vers le digital, a vu la croissance de ses ventes ralentir et ses parts de marché régresser ces dernières années. Le potentiel de croissance réside dans les nouveaux marchés comme la Chine, même si le cœur de l’activité est encore en Europe. L’année passée, 11 milliards de couronnes suédoises (1,09 milliard d’euros) du chiffre d’affaires total du groupe, d’un montant de 200 milliards de couronnes suédoises (19,74 milliards d’euros), venaient de Chine, où sont implantées près de 500 de ses 4 700 enseignes dans le monde.

    H&M, entrée, plateforme, chinoise Tmall

    Tendances régionales

    Selon Magnus Olsson, la concurrence est de plus en plus rude en Chine, entre un basculement de l’industrie vers le digital qui favorise les concurrents et une transparence accrue des prix. Il a également déclaré qu’H&M adaptait à présent plus ses gammes en fonction des critères spécifiques de chaque région du monde.

    « Nous essayons vraiment de comprendre comment vont évoluer le comportement du consommateur et son goût pour la mode, surtout ici », a-t-il dévoilé. « Nous créons de plus en plus de collections spécialement pour l’Asie ou pour la Chine. »

    Monki, une autre marque du groupe, était déjà présente sur Tmall et les autres labels devraient bientôt la rejoindre. Selon Magnus Olsson, le partenariat avec Tmall devrait ouvrir la voie à des ouvertures de boutiques dans des villes chinoises plus petites où la notoriété de la marque n’est pas encore acquise.

    « Il y a aussi d’autres avantages à ce rapprochement avec Tmall. Par exemple, dans la plupart des villes où nous ne sommes pas encore implantés, H&M n’est peut-être pas encore très connu, mais Tmall l’est, donc les clients peuvent nous trouver via la plateforme jusqu’à ce que nous ouvrions une boutique », s’est-il félicité.

     

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    [#CONSOLAB] [DIGITAL] | La #génération #Z #pionnière sur les #paiements #dématérialisés | @LSA

    DE CLOTILDE CHENEVOY | LSA | http://bit.ly/2GNcGVR

    La #génération #Z #pionnière sur les #paiements #dématérialisés

    D’après une étude dévoilée par Cofidis, les jeunes de 18-24 ans se distinguent de la population générale en matière de paiement. La génération Z est très réceptive aux paiements dématérialisés et à toutes les possibilités qui permettent d’accélérer l’acte d’achat.

    1 jeune sur 5 âgé de 18 à 24 ans a payé avec son mobile, en sans contact, au cours des derniers mois. C’est presque deux fois plus que la moyenne des Français, qui est à 10%. Et cet écart d’usage en matière de paiement n’est pas le seul qui ressort de l’étude de Cofidis, entreprise de crédit à la consommation en France, réalisée en partenariat avec l’institut Gfk et dévoilée pour le salon E-Commerce One to One.

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    Pionniers dans le paiement
    Ainsi, dans le document « les moyens de paiement selon les générations : état des lieux et prospective », on constate que la Génération Z est plutôt pionnière en matière de paiement, même si la carte bancaire reste le moyen le plus utilisée. Par exemple, près d’un jeune sur 10 âgé de 18/24 ans (8%) a payé via les réseaux sociaux au cours des 12 derniers mois (contre 3% des Français et 4% des 25/34 ans) et plus d’un jeune sur 4 (27%) souhaiterait utiliser des objets connectés pour payer à l’avenir (contre 15% des Français).

    Avant tout, la Génération Z ne veut pas être freinée dans son acte d’achat. Elle plébiscite donc des solutions simples et rapides, mais sans renier sur la sécurité. Ainsi, près de 2 jeunes sur 3 âgés de 18 à 24 ans (64%) sont intéressés par l’authentification avec leur empreinte digitale (contre 46% des Français) et près de 4 jeunes sur 10 âgés de 18 à 24 ans (39%) sont intéressés par le paiement « one clic » (contre 28% des Français).

    Le mobile plébiscité
    Quant à la question de leur moyen de paiement à l’avenir, sans surprise, 43% des 18/24 ans aimeraient utiliser leur téléphone mobile pour régler leurs achats (contre 28% des Français) et près d’un jeune sur 3 âgé de 18 à 24 ans (30%) aimerait que son téléphone mobile soit son moyen de paiement par défaut (contre 23% des Français et 19% des 25/34 ans).

    Pour Guillaume Leman, directeur des partenariats chez Cofidis Retail, « les usages et attentes de la génération Z illustrent parfaitement les comportements de paiement de demain. On parle en premier lieu d’une expérience fluide, de moyens de paiements dématérialisés et mobiles, c’est un basique. L’offre doit toutefois être innovante au-delà de la simple technique, capable de renforcer le lien avec le consommateur en étant à la fois légère, simple et rapide. » Des attentes qui devraient notamment trouver satisfaction avec la montée du vocal commerce…

    Les autres enseignements de l'étude :
    - La carte bancaire est le moyen de paiement le plus utilisé : 97% des Français l’ont utilisé au cours des 12 derniers mois

    - Le paiement par carte bancaire sans contact se développe : près de 2 français sur 3 (61%) l’ont utilisé au cours des 12 derniers mois

    - Les services de paiement en ligne (du type PayPal ou Paylib) renforcent leur position : plus d’1 Français sur 2 (51%) a utilisé ce type de services au cours des 12 derniers mois

    - Les autres moyens de paiement digitaux (paiement par mobile sans contact, paiement via les réseaux sociaux, …) sont à date plus confidentiels

    - Les formules locatives (LLD et LOA), qui se développent significativement dans l’automobile, séduisent également la génération Z : 61% des 18/24 ans sont intéressées pour la LOA ou la LLD pour la voiture.

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    [#CONSOLAB] [TECH] | Les #applications de #réalité #augmentée prennent une place centrale dans les #stratégies d’#omni-canal des #marques | @PREMIUMBEAUTY

    DE PREMIUM BEAUTY | http://bit.ly/2Ga9N3D

    Les #applications de #réalité #augmentée prennent une place centrale dans les #stratégies d’#omni-canal des #marques

    Le rachat de Modiface par L’Oréal montre l’importance croissante de la réalité augmentée et des technologies digitales pour l’industrie de la beauté. La suite d’application YouCam développée par la société taiwanaise Perfect Corp, s’est imposée comme la référence mondiale en matière de maquillage et de beauté en réalité virtuelle. Au-delà des fonctions d’embellissement de selfies, la suite propose maintenant toute une série d’applications beauté, du maquillage au soin en passant par la coloration capillaire. Au fil de ces fonctionnalités nouvelles, la suite est également devenue une véritable plateforme au service de la stratégie d’omnicanal des marques de cosmétiques.

    Le chemin parcouru en quelques années est impressionnant ! La suite d’applications de retouche photographique et de réalité virtuelle YouCam (YouCam Makeup, YouCam Perfect, YouCam Fun et YouCam Nails) s’est imposée comme la référence mondiale en matière de maquillage virtuel, avec plus de 550 millions de téléchargements [1] et des collaborations avec les plus grands noms de la beauté, notamment Estée Lauder, Yves Saint Laurent, L’Oréal Paris, MAC Cosmetics ou Macy’s. 

    « Nous avons signé l’année dernière un accord cadre global avec le Groupe L’Oréal qui permet à toutes les marques du groupe d’utiliser l’application Youcam MakeUp » explique Sylvain Delteil, Director Business Development.

    Un succès incontestable qui a permis à Perfect Corp, la société taïwanaise qui développe les applications, de lever plus de 25 millions de dollars au mois d’octobre 2017. Il faut dire que l’entreprise a su se donner les moyens de réussir. La spin-off de Cyberlink, une société spécialisée en imagerie numérique et les technologies de reconnaissance faciale, disposait dès son lancement d’un staff d’environ 100 développeurs.

    YouCam et les plateformes généralistes du même type (Perfect 365 ou, surtout en Chine, Meitoo) ont ainsi quasiment supplanté les applications propriétaires développées par les marques, notamment en imposant un rythme d’innovation incessant. Après avoir étendu son champ au skincare, YouCam vient d’intégrer une extension dédiée à la coloration capillaire. Mais surtout, elles s’imposent de plus en plus comme des outils essentiels en appui des stratégies d’omnicanal.

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    « Nous sommes arrivés comme une plateforme mobile pour les consommateurs et très vite, à la demande des marques et des détaillants, nous avons développé des applications pour les points de vente. Aujourd’hui nous évoluons comme une plateforme de services pour les marques, » poursuit Sylvain Delteil. « La réalité augmentée est un outil convaincant de séduction des consommatrices et qui facilite la vente, mais nous proposons maintenant en plus un service complet de gestion marketing tous canaux confondus. »

    Concrètement, une fois les CPUs chargées sur la une console de pilotage mise à leur disposition, les marques peuvent les utiliser pour tous les usages de leur choix : application YouCam Makeup, tests virtuels sur des terminaux en points de vente, ou même sur leurs propres sites web ou mobiles. Des services développés sur mesure peuvent même être accrochés à la plateforme, notamment pour la formation des forces de vente. La console consolide aussi toutes les données collectées par les applications sur le comportement des consommatrices : nombre d’impressions de la marque, nombre de tests réalisés pour chaque CPU, et surtout les informations sur les looks sauvegardés et/ou partagés.

    « La liste des solutions aujourd’hui disponibles pour les marques est considérable : YouCam Makeup, in Store Brand Makeup & Skincare Consultation Mode, Exclusive Online Consultation Mode, Webpage Consultation Mode, Beauty Live Training, Live Streaming for Brands, In Store Barcode Try on, etc. », souligne Sylvain Delteil.

    Les marques disposent ainsi d’outils variés et efficaces pour faire tester leur produit de façon conviviale et ludique, former à distance leurs consultantes, ou éduquer les consommatrices. « Cela implique d’investir un peu de ressources humaines, mais on a accès à une plateforme multiservices pensée dès le départ pour répondre aux besoins d’une stratégie d’omnicanal. »

    À l’arrivée, Perfect Corp promet des résultats concrets. « Une étude que nous avons commanditée [2] au Japon auprès d’un panel de 25000 utilisatrices de smartphones a montré que les utilisatrices de YouCam Makeup sont 60% plus enclines que les utilisatrices standards à réaliser des achats make-up. Pour les marques, être présentes sur l’appli augmente de 30% les chances de réaliser une vente, » conclut Sylvain Delteil.

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    [#CONSOLAB] [BEAUTE] | Comment #Sephora réussit à #contrer #Amazon aux #Etats-#Unis | @LESECHOS

    DE ANAIS MOUTOT | LES ECHOS | http://bit.ly/2HLB61o

    Comment #Sephora réussit à #contrer #Amazon aux #Etats-#Unis

    Le géant du maquillage continue à se développer aux Etats-Unis, son premier marché. Une performance liée au recul des grands magasins et au refus des marques de luxe d'être vendues sur Amazon.

    Quand Sephora a ouvert son premier magasin, à New York il y a vingt ans, le succès n'a pas été tout de suite au rendez-vous. « Les grandes marques voyaient d'un mauvais oeil ce nouveau venu offrant un accès libre aux produits », raconte Calvin McDonald. Le PDG de Sephora aux Etats-Unis aime bien rappeler les débuts difficiles du groupe pour marquer le contraste avec la situation aujourd'hui.

    Première étape de son expansion internationale, après son rachat par LVMH (propriétaire des 'Echos') en 1997, les Etats-Unis représentent désormais le premier marché du distributeur de cosmétiques. Le géant français ne communique pas le chiffre d'affaires de ses filiales, mais Sephora aurait totalisé 6 milliards de dollars de ventes en 2017, dont près de la moitié aux Etats-Unis, selon Euromonitor. De quoi occuper la place de numéro 3 des magasins de beauté aux Etats-Unis, derrière les chaînes américaines Ulta et Bath & Body Works. Avec un taux de croissance à deux chiffres, la société va continuer à étendre son réseau, déjà composé de 362 boutiques et de 642 points de vente dans les grands magasins JC Penney, en ouvrant 35 magasins supplémentaires cette année.

    « Nous leur ouvrons les bras »
    Alors que la majorité des distributeurs de produits de grande consommation  souffrent de la concurrence du commerce en ligne , Sephora attire toujours plus de clients dans ses magasins. Le groupe bénéficie du refus des marques traditionnelles d'être vendues sur Amazon. Si des produits d'entrée de gamme comme Maybelline sont disponibles sur le site du géant de Seattle, ceux de Givenchy ou Dior ne sont accessibles qu'à travers Prime, son service de livraison illimité. Au total, seules un quart des marques distribuées chez Sephora étaient en vente sur Amazon en septembre 2017, selon un rapport de Gartner.

    Sephora bénéficie aussi du  recul des grands magasins comme Macy's , qui conduit les marques haut de gamme à repenser leur stratégie de distribution. « Nous leur ouvrons grand les bras », déclare Calvin McDonald, en évoquant l'ajout des crèmes La Mer et des parfums Jo Malone au printemps, des crèmes Kiehl's en août, et des tests avec Sisley dans un certain nombre de points de vente. Une manière de se distinguer également d'Ulta, le numéro 1 américain, plus axé sur les produits d'entrée de gamme et qui connaît une très forte croissance avec l'ouverture d'une centaine de magasins par an.

    Sephora, contrer, Amazon, Etats-Unis

    Incubation de marques
    La stratégie du distributeur français aux Etats-Unis repose aussi sur une offre plus large qu'en Europe car les consommatrices américaines sont très friandes de jeunes marques émergentes. En 2016, les ventes des marques de beauté de niche ont augmenté de 43 % contre une moyenne de 5 % pour l'ensemble des fabricants, selon NPD.

    Sephora incube d'ailleurs un certain nombre d'entre elles, en échange d'un contrat d'exclusivité. « Nous leur servons de laboratoire de test avant un déploiement à l'international », explique Calvin McDonald. Le groupe s'appuie notamment sur Kendo, un accélérateur de jeunes pousses créé par l'ancien patron de Sephora America, d'où est récemment sortie Fenty Beauty, une gamme de produits conçue par la chanteuse Rihanna. « Un énorme succès avec 100 millions de dollars de ventes en quatre mois », indique Anish Melwani, le PDG de LVMH USA. Quitte à froisser les autres fabricants, qui accusent parfois l'enseigne de privilégier les marques de LVMH.

    La société utilise également son laboratoire d'innovation situé à San Francisco pour mener une réflexion poussée sur le futur des magasins physiques. « Si la seule raison de venir en boutique, c'est de faire une transaction, vous êtes en mauvaise position », estime Calvin McDonald, qui cherche à transformer Sephora en un lieu où « apprendre et jouer ». Les ateliers de groupe et les offres de recommandations personnalisées s'appuyant sur des outils technologiques (appareil photographiant la peau, thermomètre mesurant l'hydratation...) ont ainsi été inventés en Californie.